SYNOPSIS :
À l'issue de sa garde à vue et sur instruction d'un magistrat
du parquet, une personne arrêtée en flagrant délit est conduite
au Palais de justice, dans les locaux du dépôt de la Préfecture
de police. Elle comparaît alors devant un substitut du procureur
qui lui notifie les infractions reprochées et procède à son
audition dans les bureaux de la 8e section chargée des crimes
et délits flagrants. Après cet entretien, soit la personne déférée
fait l'objet d'une procédure dite de comparution immédiate,
et dans ce cas elle peut, si elle le désire, s'entretenir avec
un avocat avant d'être jugée par le tribunal correctionnel en
audience publique, soit elle est libérée et reçoit une convocation
pour une audience ultérieure. Ce film retrace, pour la première
fois à l’écran, l’itinéraire procédural de personnes arrêtées
en flagrants délits, de leur arrivée au dépôt de la Préfecture
de police jusqu’à l’entretien avec l’avocat. Un document puissant
sur l’homme qui dérape face à la société. |
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Point de vue critique
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Autour de cet étrange film surgissent
des questions inépuisables : De quoi parle-t-il ?
De la Justice ? Oui, mais pas seulement… Des petits délinquants ?
Des sans papiers ? Des toxicos ou des violents ? Des
voleuses à la tire ? Sans doute aussi mais le film va bien
au-delà…
Nous assistons à une mue en direct, sans qu’on comprenne par
quel mystère ces personnes filmées en arrivent à devenir progressivement
des personnages. Et nous voyons bien des hommes et des femmes
qui rendent la Justice et tentent d’exister à leur place sans
bien savoir s’ils ont raison ou tort. Dans les nombreux entre-deux
que saisit le film, dans les doutes qu’il suscite, dans sa drôlerie
et sa souffrance, dans le hors champ qui surgit des mots, nous
découvrons une proposition de cinéma très singulière fondée
sur le huis clos et le langage, la fixité et la distance, rappelant
un cinéma venu de très loin -celui des frères Lumière puis du
cinéma direct- que Depardon réinvente à sa façon pour nous parler
du monde, du nôtre, ici et maintenant.
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Titre : Délits Flagrants
Réalisateur :
Raymond Depardon
Prises de vue :
Raymond Depardon et Nathalie Crédou
Son : Claudine
Nougaret et Sophie Chiabaut
Montage : Roger
Ikhlef, Camille Cotte et George-Henri Mauchant
Mixage : Dominique
Hennequin
Affiche : Roman
Cieslewicz
Production : Pascale
Dauman avec la Sept Cinéma, Double D Copyright
films
Avec la participation du :
CNC, de Canal + et de la Westdeutschen Rundfunk-Köln
Sortie à Paris :
12 octobre 1994
Image : couleur
Durée : 109 mn
Pays : France
Année : 1994
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