SYNOPSIS :
1986. Tommy et Heiko sont deux amis d'enfance. Inséparables,
ils souhaitent fuir la RDA. Entre poussées libertaires et tentations
néo-nazies, entre séjours en prison et nuits passées sur les
toits, les deux amis vont circuler - quitte à s'y perdre - dans
un monde dictatorial en train d'agoniser. |
....................................................................
|
Regarde les régimes tomber
|
 |
|
|
Les hasards sont souvent porteurs
de sens. Le fait que Les Enfants de la colère soit
sorti quelques semaines après Good Bye Lenin ! est
loin d'être une simple coïncidence. Selon un comptage réalisé
au pied levé par Winfried Bonengel, le réalisateur de Les
Enfants de la colère, il n'y aurait que quatre films
allemands consacrés à la situation en Allemagne, en incluant
le sien et celui de Wolfgang Becker. Les deux autres seraient
selon lui des comédies qui ne traitent à aucun moment de
la vie quotidienne des habitants de l'Est. En tout cas,
de leurs difficultés et des restrictions de liberté qu'ils
devaient subir au jour le jour. L'arrivée consécutive sur
les écrans français de deux films centrés sur la RDA a donc
valeur d'événement. Pas seulement cinématographique - car
n'en déplaise à certains publicitaires qui pensent que les
films ne sont que des produits -, mais aussi sociologique.
À la sortie de Good Bye Lenin !, une partie de la
presse française en a fait le porte-drapeau d'un nouveau
phénomène, l'ostalgie. Néologisme mêlant ostland et nostalgie
et qui renvoie à une certaine forme de réalité en ex-Allemagne
de l'Est, le terme correspond pourtant très mal à Good
Bye Lenin ! qui donne à peu près autant envie de vivre
dans un pays qui clonerait la RDA que Le Dictateur provoquait
le désir de se retrouver dans les années trente à Berlin
ou à Rome. Bien sûr, le film de Wolfgang Becker est assez
léger, avec des passages plutôt drôles. Mais c'est quand
même très loin des Charlots font l'Espagne ! Good
Bye Lenin ! démonte avec une grande intelligence le
système médiatique mise en place par le régime communiste.
Les scènes de journal télé expliquent très bien comme il
est facile de travestir la réalité des faits pour coller
à une idéologie. En Irak, certains médias occidentaux ne
font d'ailleurs que reprendre ces méthodes très biaisées.
|