SYNOPSIS :
Ce documentaire revient sur la politique d'élimination systématique
orchestrée par les Khmers rouges, au Cambodge, entre 1975 et
1979, et plus particulièrement sur le S21, principal "bureau
de la sécurité" du régime, où 17 000 prisonniers ont été
torturés et exécutés. |
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DOCUMENTAIRE ET JUSTICE
INTERNATIONALE
Un film pour juger les Khmers Rouges ?
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Déjà diffusé en juin dernier sur Arte,
S21, la machine de mort Khmère Rouge (2002), du Cambodgien
Rithy Panh, sort en salles le 11 février 2004. Le documentaire
se déroule dans les lieux du camp S21, ancien lycée de Phnom
Penh transformé en « bureau de sécurité » sous le
régime du Kampuchéa démocratique, tristement célèbre pour
avoir causé 1,7 million de morts entre avril 1975 et
1979 au cours d’un « génocide » tardivement reconnu
par l’ONU. Pendant quatre ans, c’est entre autres à S21 que
les Khmers rouges se livrèrent à des interrogatoires forcés,
à la torture, à des expérimentations médicales sur des détenus,
à des exécutions sommaires… Dédié « à la mémoire »,
le film de Rithy Panh entend témoigner de ces atrocités et
semble amorcer une sorte de processus judiciaire : par
la reconstitution des gestes des gardiens dans les salles
d’interrogatoires ; par la confrontation orale entre
anciens bourreaux et anciennes victimes, pratique classiquement
mise en œuvre dans la procédure pénale « continentale »
(en vigueur notamment en France, en Allemagne… et au Cambodge).
Rithy Panh, d’ailleurs, ne cache pas son désir de mêler dans
ce film cinéma et justice : « je fais tout ça
parce que je veux qu’un jour il y ait un procès ».
Il est vrai qu’au Cambodge, la justice traîne. Vingt-cinq
ans après le drame, l’ONU et le gouvernement cambodgien négocient
toujours les modalités de comparution des principaux responsables
Khmers Rouges (1).
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