SYNOPSIS
: À 25 ans, Philippe arrive de province pour intégrer à Paris
un grand cabinet de consultants en entreprise. Le matin de son
premier jour de travail, il rencontre Eva, jeune mère célibataire
dont il s'éprend. Sa première mission, qu'il aborde avec enthousiasme,
est de préparer le rachat encore confidentiel d'une usine par
un grand groupe. Ses premiers rapports sont convaincants. Il
gagne la confiance de son chef qui lui confie une nouvelle responsabilité
: sélectionner le personnel apte à travailler dans la nouvelle
organisation de l'entreprise. Dès lors, Philippe doit se convaincre
et convaincre Eva du bien fondé de sa tâche et faire face aux
hommes et aux femmes dont il prépare le licenciement. |
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L’EDUCATION CAPITALISTE
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Par le biais d’une fiction glaçante et
solidement charpentée, Jean-Marc Moutout, dans la lignée de
son court métrage Tout doit disparaître, qui a connu
une carrière triomphale en festivals, s’attaque de front au
capitalisme contemporain, version néo-libérale, essayant d’en
dresser le visage, d’en décrypter la mécanique interne. Mécanique
implacable, redoublée ici dans la mécanique de la fiction.
Soit Philippe, jeune homme sémillant et sympathique, auquel
Jérémie Rénier prête ses traits juvéniles, frais émoulu d’une
école de commerce, qui obtient son premier job dans un important
cabinet de consulting situé à la Défense. Son chef, auquel
l’interprétation de Laurent Lucas, tout en regard perçant,
petit bouc, voix suave, prête une dimension démoniaque, lui
confie sa première mission : dans le cadre d’un audit,
se rendre dans une entreprise métallurgique en Province et
établir un bilan sur l’organisation de la Production afin
de procéder à quelques améliorations. Mais derrière ce travail
se cache un rachat de l’entreprise et un plan social prévoyant
le licenciement de 80 personnes.
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