SYNOPSIS
: An 2010. Shinichi, professeur incompétent, a une vie de famille
ratée. Il se fabrique un costume de Zebraman, série qu’il suit
depuis l’enfance, et se glisse dans les rues de sa ville endormie.
En parlant de désir, voici le nouveau
film du Candide nippon, Miike Takashi, maître es-joie s’il
en est. Mais ici, il mélange Incassable et Men in
Black, filme cela en plan moyen, et part déjeuner. Entre
le dessert et le café, il a quelques idées rigolotes, et les
filme : comme de faire se battre, à coup de boules d’énergie,
un ersatz de Bioman et le fantôme chevelu de Ring.
Sinon,
Zebraman recycle les motifs de Visitor Q en mode
grand public, avec son papa largué par les responsabilités
familiales. Le credo de Miike, sa litanie (écoute ton désir,
lui seul peut te guider car rien, absolument rien d’autre
n’est important…) se fait ici monotone et fade, étouffé par
la confusion d’une histoire multipliant à l’envie les personnages
et les sous-intrigues.
Aikawa Sho parvient à animer son personnage d’instituteur
malheureux, trouvant refuge dans le culte de son héros Zebraman,
pendant exactement 45 minutes. Après, il se contente d’être
là, à débiter ses répliques, pris de somnolence : tout
comme le réalisateur, et le spectateur.