SYNOPSIS :
Deux jeunes gens, tous deux nommés Gerry, partent faire une
promenade dans le désert et se perdent. Ils errent pendant trois
jours et autant de nuit sans nourriture ni eau. |
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POINT DE VUE
Avant Elephant était Gerry.
Film mis au placard par des distributeurs frileux et peu confiants
quant aux éventuels résultats de cet objet cinématographique.
Une palme d’or plus tard, le film ressort. Gerry ou
l’épure poussée quasiment à son paroxysme, dans lequel le
trio Van Sant-Affleck-Damon porte l’œuvre à bout de bras.
Car comme dans Will Hunting, c’est le duo d’acteur
(avec Casey remplaçant son frère Ben) qui s’est chargé de
l’écriture du scénario. Extrêmement descriptif, presque sans
dialogue, une musique réduite à un simple piano hypnotique,
Gerry constitue pour le coup une véritable expérience
cinématographique. Allégorie sur l’adolescence mais également
sur les relations humaines et l’homosexualité, Gerry apparaît
non seulement comme un OVNI dans le cinéma américain mais
également comme un film majeur.
CHEMIN DE TRAVERSE
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Gerry et Gerry sont en voiture et
longent une route à travers le désert. La caméra suit les
deux protagonistes à distance respectable puis les filme
de face. Silencieux, ils se contentent d’observer. Et il
en devient de même pour le spectateur. Le ton du film est
donné d’emblée avec son aspect minimaliste et dépouillé.
Caméra mobile, observatrice et un cinéma dans son plus simple
appareil. Ils s’arrêtent sur le bord de la route pour se
lancer dans une promenade a priori anodine dans le désert
de la mort. Décidant de prendre un chemin hors des balisages,
ils se perdent. Deux adolescents refusant les chemins tous
tracés. Tentant de se prendre en main, ils courent à travers
les buissons, se chamaillant tels des enfants. Leur inconscience
les perdra, au sens littéral du terme. Une immaturité qui
les poursuivra tout au long de leur périple dans le désert
qui durera 3 jours et 3 nuits, sans aucun vivre ni eau.
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