POINT DE VUE

Un ovni. Voilà comment résumer le film de Jasper Ahrens. Le scénario est des plus originaux avec un joyeux surréalisme qui détone par rapport au dogme du narrativement véridique qui domine le cinéma actuel. Le jour où Winston Ngakambe vint à Kiel est tout sauf un film naturaliste. L'arrivée de la cour d'un roi africain sur une plage remplie de touristes allemands rougissant au soleil d'été est un évènement guère envisageable !

Mais de ce délire surgi d'un cerveau fantaisiste qui peut rappeler le ressort du Un roi à New-York de Chaplin  donne l'impression que le propos est plus qu'une simple boutade. En voyant Le jour où Winston Ngakambe vint à Kiel, on pense à la scène de 1492 où un Gérard Dépardieu déguisé en Christophe Colomb s'agenouillait au ralenti sur les terres américaines. Jasper Ahrens inverse donc l'histoire coloniale. Dans son film, c'est un roi africain qui envahit les contrées européennes et qui y laisse d'ailleurs un de ses fils comme administrateur. Ce retournement historique est donc plutôt réjouissant. Même si la réalisation pêche beaucoup par son inconsistance.

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Titre : Le Jour où Wiston Ngakambe vint à Kiel Réalisation : Jasper Ahrens Scénario : Jasper Ahrens, Ingo Haeb Production : HFF/B, Potsdam-Babelsberg, Maiko Heinrich Durée : 9 min