SYNOPSIS :
Maurice Kurtz a bientôt quarante ans. Il aime Perla sa femme
de tout son cœur. Il a quatre amis de toujours : Sami,
Simon Elie et Edouard. Il est acteur comme eux. Ils travaillent
souvent ensemble mais ne sont pas connus du grand public.
Un jour, ils apprennent que Grichenberg, immense réalisateur
américain est à Paris. Celui-ci va tourner Le Marchand de
Venise de Shakespeare en yiddish et cherche Shylock, son
personnage principal. Les cinq amis vont passer le casting et
Maurice décroche le grand rôle. Il annonce la nouvelle à Perla,
mais celle-ci a autre chose à lui dire… |
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POINT DE VUE
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Pendant que Steve Suissa finissait
le montage de son second long-métrage Le Grand rôle,
trois ans après L’envol, le public découvrait avec
intérêt un certain Good Bye Lenin ! dont le
sujet, le « mensonge d’amour » énorme concocté
par un fils pour sa mère malade, lors de la chute du mur
de Berlin fait écho, par sa structure scénaristique, à celui
du Grand rôle. Hasards ou coïncidences, nous voici
à nouveau devant un joli mensonge, interprété par un très
beau et inattendu couple de cinéma Stéphane Freiss/ Bérénice
Béjo.
Le film bascule avec finesse, une fois la première demi-heure
passée, de la comédie à la tragédie. Le temps de planter
un décor, des personnages et de montrer le quotidien de
Maurice Kurtz (le charmant Stéphane Freiss), comédien et
amoureux transi de sa femme Perla (Bérénice Béjo).
Le thème de la maladie est abordé avec sobriété, jusqu’à
la très belle fin du film. Le pathos est présent mais jamais
lourd. La maladie de Perla est présentée avec un certain
sens d’irréalité qui accentue la pureté de ce personnage.
Perla s’efface pour ne survivre que par amour pour son mari.
Le « grand rôle » que celui-ci décide de jouer
à sa femme est paradoxalement le plus beau rôle de sa vie.
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