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24/24 (c)  D.R. DVD MOUVIZ

24/24

de Bertrand Eluerd et Antoine Raimbault
Par Nicolas JOURNET


SYNOPSIS : Un soir d’orage, d’étranges personnages se croisent dans un mystérieux lavomatic ouvert 24 heures sur 24.

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LA MARIEE ETAIT EN ROUGE

  24/24 (c)  D.R.
24/24 aurait pu être un bon film. Il s’en est même fallu de très peu. Faute de moyens, un court-métrage doit souvent s’installer dans un lieu unique. Et le choix d’implanter l’histoire dans un lavomatic était des plus judicieux. Surtout que l’équipe du film a su construire un lavomatic étrange, glaçant, accordant une grande place aux monochromes, éclairé de manière remarquable avec tout un jeu autour de la minuterie, système de luminosité alternante qui caractérise ces endroits. On ne sait s’il faut attribuer sa conception directement au couple de réalisateurs ou au chef décorateur ou bien encore au chef opérateur - certainement à tous -, mais en tout cas le résultat est particulièrement réussi. Malheureusement, le décor aussi bon soit-il ne peut arriver à combler les failles du scénario et surtout les maladresses dans la direction d’acteurs.

Le scénario tangue car l’histoire qui se déroule dans ce lavomatic n’est guère crédible. Un trio amoureux réglant leurs comptes à coup de revolvers devant un témoin malgré lui, pourquoi pas ? Mais l’arrivée successive des personnages sclérose le récit. L’amant arrive, puis le mari. Le mari tue l’amant, puis s’en va. La femme arrive, puis le mari revient. La femme tire sur le mari qui lui rend la pareille : ils s’écroulent tous les deux, morts. Cette valse des personnages n’a pas de logique, elle n’est mise en place que pour faciliter les desseins des réalisateurs. Ils veulent à tout prix qu’à la toute fin du film, le triptyque se soit entretué, quitte pour cela à tordre l’histoire suffisamment pour arriver à cet épilogue. Sauf qu’à trop étirer les coutures du scénario il craque très vite et provoque l’ennui rapide du spectateur.

24/24 (c)  D.R.
La direction d’acteurs pose aussi problème dans la mesure où, bien que plutôt doués, Sophie Broustal, Christopher Buchholz et Jean-François Galotte jouent totalement faux. Leurs attitudes sont affectées à l’extrême. On se croirait dans un mauvais polar hollywoodien où les personnages s’écroulent au ralenti et mettent trois plombes à mourir. La scène finale en est la caricature : la femme s’effondre blessée à mort sur son amant lui-même décédé. Lourd. Dernière remarque : après le carton fin, les deux réalisateurs ont inclus une photo de Sophie Broustal et Jean-François Galotte en costume de mariés. Cette image n’apporte rien en termes d’information - on avait compris merci - et agace même plutôt. Rajouter sans cesse des fins est très à la mode en ce moment dans le court comme dans le long et cette tendance venue d’on ne sait où ferait mieux de disparaître.




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Titre
: 24/24
Réalisateurs : Bertrand Eluerd, Antoine Raimbault
Acteurs : Sophie Broustal, Christopher Buchholz, Jean-François Galotte
Production : Tiphany Productions - Phantom Poductions