SYNOPSIS :
Koji et Junko forment un couple plutôt heureux à la ville. Koji
est ingénieur du son tandis que Junko est sans emploi et passe
le plus clair de son temps à s’occuper de la maison. Malgré
tout, un jeune étudiant en psychologie s’intéresse de près à
Junko : celle-ci semble développer des dons de médium.
Un jour, la police, pour mener à bien une enquête, décide de
solliciter les dons de Junko afin de retrouver une petite fille
disparue. Mais cette affaire va bouleverser l’existence de ce
couple. |
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POINT DE VUE
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Voguant sur le phénomène Ring
(il suffit de voir le nombre de films du même genre qui
lui ont succédé), Séance, le nouveau long-métrage
de Kiyoshi Kurosawa, sort enfin sur nos écrans alors qu’il
avait été réalisé pour la télévision japonaise, il y a déjà
4 ans. Tout comme ses prédécesseurs, le film s’inscrit dans
la réalité la plus prégnante qu’il soit. Kurosawa se contente
de décrire un quotidien banal dans lequel on voit Koji travailler
sur des tables de mixages, enregistrer de nouveaux bruitages
sonores en extérieur ou en intérieur, etc. Banalité renforcée
par ces travellings latéraux qui suivent les acteurs dans
leurs déplacements sans jamais avoir recours à un quelconque
mouvement de caméra brusque. Tout comme Ring ou Dark
Water (pour ne citer que ces deux films de Nakata),
le fantastique va prendre racine dans un contexte concret.
Comme dans les films de Nakata, Séance glisse lentement
vers le fantastique. Les effets sont minimalistes. Les fantômes
apparaissent à l’écran sans avoir besoin de hurlements crispants
ou d’une musique qui souligne trois fois l’effroi. Les plans
longs et lisses font subitement place à des changements
de points de vue. On pourrait toutefois reprocher au film
la répétition un peu trop rapprochée des hallucinations
fantomatiques (notamment sur la fin).
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