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Séance (c) D.R. SEANCE
de Kiyoshi Kurosawa
Par Julien DUFOUR


SYNOPSIS : Koji et Junko forment un couple plutôt heureux à la ville. Koji est ingénieur du son tandis que Junko est sans emploi et passe le plus clair de son temps à s’occuper de la maison. Malgré tout, un jeune étudiant en psychologie s’intéresse de près à Junko : celle-ci semble développer des dons de médium. Un jour, la police, pour mener à bien une enquête, décide de solliciter les dons de Junko afin de retrouver une petite fille disparue. Mais cette affaire va bouleverser l’existence de ce couple.

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POINT DE VUE

  Séance (c) D.R.

Voguant sur le phénomène Ring (il suffit de voir le nombre de films du même genre qui lui ont succédé), Séance, le nouveau long-métrage de Kiyoshi Kurosawa, sort enfin sur nos écrans alors qu’il avait été réalisé pour la télévision japonaise, il y a déjà 4 ans. Tout comme ses prédécesseurs, le film s’inscrit dans la réalité la plus prégnante qu’il soit. Kurosawa se contente de décrire un quotidien banal dans lequel on voit Koji travailler sur des tables de mixages, enregistrer de nouveaux bruitages sonores en extérieur ou en intérieur, etc. Banalité renforcée par ces travellings latéraux qui suivent les acteurs dans leurs déplacements sans jamais avoir recours à un quelconque mouvement de caméra brusque. Tout comme Ring ou Dark Water (pour ne citer que ces deux films de Nakata), le fantastique va prendre racine dans un contexte concret.

Comme dans les films de Nakata, Séance glisse lentement vers le fantastique. Les effets sont minimalistes. Les fantômes apparaissent à l’écran sans avoir besoin de hurlements crispants ou d’une musique qui souligne trois fois l’effroi. Les plans longs et lisses font subitement place à des changements de points de vue. On pourrait toutefois reprocher au film la répétition un peu trop rapprochée des hallucinations fantomatiques (notamment sur la fin).