SYNOPSIS
: Kenneth, un employé de bureau très
timide, se donne corps et âme à son travail. Sa petite vie
demeure sans histoires jusqu'au jour où un ami lui fait découvrir
un site internet où il peut commander la « femme idéale »,
une poupée gonflable adaptée à ses goûts. Épanoui grâce à
cette nouvelle compagne surnommée Nikki, Kenneth attire le
regard de Lisa, une jeune femme récemment engagée dans son
entreprise. Tourmenté par tant d'attention soudaine, Kenneth
va devoir choisir entre Lisa, faite de chair et de sang, et
Nikki à la plastique de silicone.
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UNE POUPEE QUI
FAIT OUI, OUI, OUI
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Accueilli très timidement au dernier
festival de Gérardmer, Love Object mérite mieux que
sa réputation de sous-May même si effectivement certains éléments
font penser au film de Lucky McKee. Tout d'abord, dans sa
thématique (personnage timide qui recherche secrètement l'amour,
cristallisation de l'être idéal, angoisse souterraine de se
lancer dans une relation et de ne pas être à la hauteur) ;
puis dans sa forme (la chronique sociale qui lorgne progressivement
vers l'horreur avec crise d'hystérie, effets grand-guignolesques
et excès gore); enfin, dans son interprétation (Desmond Harrington
réussit le même tour de force qu'Angela Beatis en rendant
palpable la vulnérabilité, la folie et la tristesse d'un personnage
réduit à la solitude par son inaptitude à s'adapter à la société).
Dans un univers confiné (un bureau étroit) et une mégalopole
étouffante (bretelles d'autoroutes, buildings envahissants,
sorte de capharnaüm mental du protagoniste), la vie de Kenneth
se résume à son boulot. Point barre.
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