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Steve Reeves (c) D.R. STEVE REEVES
Vu par …
Compilé par Philippe LOMBARD


Bien avant Schwarzenegger, Steve Reeves fut le premier culturiste à percer au cinéma. Héros d'une série de péplums italiens, il était le M. Muscle de Cinecitta, que beaucoup ont tenté de copier.


VU PAR RICCARDO FREDA

  Riccardo Freda (c) D.R.
Riccardo Freda dirige Steve Reeves en 1958 dans La Charge des Cosaques, film d’aventures tourné en Yougoslavie mais se déroulant dans le Caucase.

Reeves ne prenait aucune décision, et s’en remettait totalement à son agent (sa future épouse). Il était convaincu qu’il devait abandonner le personnage d’Hercule, sans quoi il risquait de rester à jamais prisonnier du rôle. C’est ce qui est arrivé, bien sûr : dès lors qu’il se privait de la possibilité de mettre en valeur son corps parfait, il devenait interchangeable avec beaucoup d’autres acteurs. A vrai dire, c’était un professionnel attentif et discipliné, mais il fallait souvent le remplacer dans les scènes d’action. " (Source : Riccardo Freda, un homme seul de Stefano Della Casa, éd. Yellow Now, 1993)


VU PAR SERGIO LEONE

Sergio Leone (c) D.R.
En 1959, Sergio Leone remplace le cinéaste Mario Bonnard, tombé malade, sur le tournage des Derniers jours de Pompéi.

Ce film n’avait pas été écrit pour lui. Avec Bonnard, nous avions imaginé une sorte de James Bond. Un homme intelligent et réfléchi. Une semaine avant le tournage, le producteur nous a prévenus qu’il avait l’accord de Steve Reeves pour le rôle. Nous avons tout rajusté pour ce culturiste de Monsieur Univers. Il fallait intégrer des scènes dans son style : lutte avec les crocodiles, destruction des colonnes d’un temple, etc. Lamentable. Cependant, Steve Reeves était un gentil garçon. Il s’appliquait à gonfler ses muscles. Il s’occupait beaucoup moins de son cerveau. Quand il montait à cheval d’un côté, il tombait de l’autre. Son physique posait certains problèmes d’équilibre. Mais il était docile. Pas prétentieux. Aucune véritable force. Il fallait le doubler pour tout. Cet Américain connaissait aussi ses limites. Tout son argent était investi dans une ferme. Il s’est retiré en exploitant un ranch. " (Source : Conversation avec Sergio Leone par Noël Simsolo, Stock, 1987)