Ce comédien, né
à Paris le 5 janvier 1925, a fait du théâtre,
du cinéma et de la télévision mais il
était surtout une vedette incontournable du doublage.
Son talent et sa voix faisaient références dans
cette discipline. Il a commencé le doublage au milieu
des années cinquante et a été la voix
française des plus célèbres stars de
cinéma anglo-saxonnes pendant près d'un demi-siècle
: Richard Burton (Alexandre le Grand, 1956), Tony Curtis
(Certains l'aiment chaud, 1959), Charlton Heston (Ben-Hur,
1959), James Garner (La Grande évasion, 1963),
Gregory Peck (Arabesque, 1965), Christopher Plummer
(Triple cross , 1966), Michael Caine (Un cerveau
d'un milliard de dollars, 1967), Frederick Stafford (L'Etau,
1969), Roger Moore (Double jeu, 1969), Paul Newman
(L'Arnaque, 1973), Leslie Nielsen (Y a-t-il un flic
pour sauver... ), John Neville (X-Files, le film,
1998), etc...
Il a parfois donné
la réplique à son épouse Paule Emanuèle,
autre grande figure du doublage, dans des films comme: Au
service secret de sa majesté (1969) où ils
doublaient James Bond (George Lazenby) et Miss Moneypenny
( Lois Maxwell), dont Paule Emanuèle est la voix habituelle.
Dans Le Miroir se brisa
(1980) Jean-Claude Michel prêtait son timbre viril à
Rock Hudson et Paule Emanuele retrouvait Liz Taylor qu'elle
double depuis 1967. Et dans Mort sur le Nil (1978)
tous deux étaient les voix de George Kennedy et Angela
Lansbury.
Evidemment, nous ne pouvons
conclure cet hommage en ne citant pas les deux grands acteurs
dont Jean-Claude Michel était la voix attitrée
depuis près de 30 ans: Clint Eastwood et Sean Connery.
Jean-Claude Michel a doublé
pour la dernière fois Eastwood dans Les Pleins pouvoirs
(1997) et Sean Connery dans Haute-Voltige (1999). Et
c'est précisément sur le plateau de ce dernier
film que nous avions eu l'honneur de le rencontrer le 15 avril
1999.
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