Au tout début des années 50,
après être passé par Toulouse où
il a obtenu deux premiers prix de comédie au Conservatoire,
il vient ensuite à Paris. Là, il va commencer
à faire du théâtre et des dramatiques radio
et découvrir le doublage.
C'est à partir de 1955 qu'il commence
à faire du doublage. Il prête sa voix à
l'acteur américain José Ferrer dans Ange
ou démon (1955), sous la direction artistique
de Serge Luguen pour Universal. Dans l'interview accordée
à Stéphane Lerouge dans Génération
séries (07/98), il avoue qu'il a rencontré
quelques difficultés à ses débuts :
" A l'époque, on ne doublait pas avec
une bande-rythmo mais avec un texte sur un pupitre, face
à l'écran. Il fallait donc apprendre son dialogue
et le jouer, tout en se concentrant sur l'image. "
En 1963, il va croiser le chemin d'Eliot
Ness, puisqu'il va être la voix française de
Robert Stack dans la célèbre série
Les Incorruptibles. C'est son ami Serge Luguen, désormais
chez Jean-Paul Blondeau Productions, qui l'a choisi pour
ce rôle marquant.
Autre belle rencontre à l'écran,
celle avec Clint Eastwood, puisqu'il va le doubler pour la
Société Parisienne de Sonorisation (S.P.S.)
dans des westerns-spaghetti tels que Et pour quelques dollars
de plus (1966) et Le Bon, la brute, le truand (1968).
Il a prêté sa voix aussi à
Steve McQueen dans La Canonnière du Yang-Tsé
(1966), en remplacement de Jacques Thébault.
Dans les années 70, il va doubler Richard
Anderson (Oscar Goldman) dans L'Homme qui valait trois
milliard, Dan Frazer dans Kojak, etc... C'est durant
cette décennie qu'il va diriger le doublage d'un bon
nombre d'épisodes de Columbo, et ainsi d'avoir
eu l'excellente idée d'attribuer le rôle du célèbre
inspecteur à l'imperméable usé à
Serge Sauvion.
Au grand écran, on a aperçu
Jacques Deschamps dans Le Samouraï (1967) de
Jean-Pierre Melville, qui était précisément
un fan des Incorruptibles.