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Marie Joao Ganga (c) D.R. DOSSIER FESTIVAL
DU FILM DE PARIS
Lauréate du Prix Spécial du jury

MARIE JOAO GANGA

Réalisatrice
Par Laetitia HEURTEAU



Emotion, courage et talent…

Avec l’exemple de cette attachante et courageuse réalisatrice, preuve en est que cette année, comme l’année dernière avec Madame Brouette, le festival de Paris assume pleinement sa première mission : mettre sous lumière un film étranger réussi, en quête de distributeur. Et Hollow City est plus que ça…


  Hollow City (c) D.R.

Car derrière la caméra se cache un étrange petit bout de femme. Depuis 1991, Marie Joao Ganga se bat pour adapter son scénario, « Hollow city, Na Cidade Vazia ». Onze ans pour monter le financement, « à l’africaine » car comme le fait remarquer son producteur : « jusqu’au boulanger du coin, tout le monde a mis la main à la pâte pour financer ce film. » D’où la liste impressionnante de remerciements à la toute fin du générique.

Hollow City raconte le parcours initiatique de N’Dala, douze ans, qui s’échappe de l’aéroport de Luanda, pour découvrir la ville. Alors qu’une religieuse le recherche, l’orphelin découvre une ville à la dérive et rêve de repartir dans sa province.

La très belle et très triste fin du film fait réagir le public, auquel la réalisatrice répond  : « Je pense que l’état des choses en Angola et la réalité que je connais n’a pas permis que j’écrive une autre fin. Bien sûr, ce serait faciliter les choses mais ce n’est pas ça, la réalité ! »

Hollow City (c) D.R.

L’enfant qui joue N’Dala, de même que celui qui joue Zé, sont de vrais acteurs, et non des enfants trouvé dans les rues : « J’ai refusé de travailler avec des enfants de la rue parce que je ne voulais pas les abandonner en suite à leur triste sort. Au casting, je cherchais des enfants qui avaient des parents, une famille, avec qui ils pouvaient parler du film et de leurs personnages. Et quand j’ai vu entrer dans la salle de casting, mes deux acteurs principaux, j’ai su tout de suite que ce serait eux. Cela sautait aux yeux.»

Marie Joao Ganga a suivi les cours de l’ESEC à Paris. Elle a été assistante de réalisation de plusieurs documentaires, y compris Rostov-Lunda de Abderrahmane Sissako, écrivant et mettant également en scène pour le théâtre.

Très émue par la rencontre avec son public, Marie Joao Ganga, l’est aussi quand elle reçoit des mains de Bernard Giraudeau, le prix spécial du Jury. « Vous savez, quand je vois comme ça une salle pleine de gens venus voir mon film, je n’ai qu’une envie, c’est de reprendre mon stylo et ma caméra ! », avoue-t-elle. Et de conclure : Mon prochain film, en tout cas, je vous le promets, sera plus gai… »




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