Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
  La Prophétie des grenouilles (c) D.R.

Objectif Cinéma : La production s’est répartie sur combien de pays ?

Jean Christophe Lie : Il y avait Les Armateurs en France, Megafun à Montréal, le producteur anglais Colin Rose qui était là dés le départ avec Didier Brunner (Les Armateurs) ainsi qu’un producteur Belge. La partie en 3D s’est faite environ à la seconde moitié du film. Il y a Pieter Van Houte qui a travaillé sur la fin en tant que superviseur d’animation 3D mais il y a quand même avant qu’il arrive, un animateur québécois, Alain Dumais qui a un talent énorme qui a pris en charge toute la séquence de la tempête et les premiers véhicules, ça c’est vraiment un travail impressionnant d’animation 3D.


Objectif Cinéma : Combien y avait-il d’animateurs en tout ?

Jean Christophe Lie : En tout, on était une vingtaine d’animateurs 2D sur Montréal. En animation 3D, il y avait trois permanents sur Montréal après deux autres animateurs sont venus d’Angoulême et il y avait beaucoup d’animateurs 2D et 3D en Belgique, des intervallistes à Riga en Lettonie et des animateurs 3D à Angoulême qui ont gérés la plupart des plans lors de la scène de la poursuite. L’animation 3D sur les vélos a été faite en Belgique et pas mal d’animation 2D aussi puisque c’est Benoît Féroumont qui a supervisé tout le prologue en noir et blanc avec des animateurs qu’il avait sur place en Belgique.

Le Bossu de Notre-Dame (c) D.R.

Objectif Cinéma : Est-ce que ce n’était pas trop difficile d’avoir des conditions de production aussi dispersées sur plusieurs pays ?

Jean Christophe Lie : Au départ, le noyau principal c’était Montréal. Après, pour des raisons de production on a du séparer les tâches. Sylvain était très réticent à ça mais il a été obligé de s’y faire. Il a vraiment bien su diriger les choses mais lui, son souhait au départ, c’était de tout faire sur place à Montréal mais vu l’ampleur du projet, c’était impossible.


Objectif Cinéma : C’est vraiment très peu une vingtaine d’animateurs sur un long métrage ?

Jean Christophe Lie : Oui, c’est très peu pour un long métrage. Par rapport à Disney, quand je travaillais sur Le Bossu de Notre Dame, il y avait environ 15 animateurs à Montreuil qui travaillaient pour 10 minutes de production pendant une année. Nous sur Les Triplettes, on était 20 pour tous les personnages principaux pendants 2 années avec quand même une durée de 80 minutes de film et le rapport à l’animation était différent. Souvent dans les longs métrages d’animation américains, on a une animation superbe par rapport aux personnages principaux et par contre pour tous les personnages qui gravitent autour et aussi les décors secondaires, c’est moins bon. Là, je trouve que tout se tient bien même si c’est pas une animation aussi poussée que Disney ou Dreamworks. Tout est construit : des personnages principaux aux personnages secondaires même la foule lors des séquences pendant le Tour de France et ça c’est aussi un travail énorme de Sylvain Chomet qui ne laissait rien passer et qui validait tout lui même donc un travail de fou.

  Kiroukou et la sorcière (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quelle sera votre prochaine collaboration en France ?

Jean Christophe Lie : Avec des animateurs des Triplettes, on va partir à Angoulême sur le projet du deuxième Kirikou qui commence début janvier. Ce n’est pas vraiment une suite mais plutôt quatre petites histoires mises bout à bout toujours écrites et réalisées par Michel Ocelot. On retrouve les décors et les personnages du premier film avec quelques animaux qui vont être crées et intégrés en plus.



Acheter ce livre ou DVD sur le site : Fnac
Acheter ce livre ou DVD sur le site : PriceMinister
Acheter ce livre ou DVD sur le site : Amazon
Acheter ce livre ou DVD sur le site : Librairie Lis-Voir




1) Un turnaround est un ensemble de dessins illustrant la structure graphique, les mesures et les proportions d’un personnage en le faisant « tourner » sur 360° (face, ¾, profil et dos).