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 SYNOPSIS : Le scénario
 s’inspire d’une expérience menée dans une université
 américaine. 20 volontaires masculins sont divisés
 en 8 gardiens et 12 détenus, et enfermés pendant
 14 jours sous l’œil de plusieurs caméras. Un jeune ex-journaliste
 infiltre ce " loft-story " carcéral. Mais
 l’expérience dégénère...
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 | LE THRILLER PSYCHOLOGIQUE
 DE L’ANNEE ? 
 
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 |  |  |  Le thriller le plus tendu
 et le plus intelligent de l’année (note 2002 :
 2001) est donc un film allemand. On pense d’abord à
 Shock Corridor, de Samuel Fuller, pour le sujet (l’infiltration
 d’un journaliste) ou à la séquence des électrochocs
 d´I comme Icare, inspirée d’une expérience
 similaire. Mais le film n’a rien d’un sous-produit, ou d’une
 oeuvrette simili-américaine, comme les Allemands en
 fabriquent souvent. Les scènes d’action sont brillamment
 réalisées, mais dans un style beaucoup plus
 lent et intense que ce qu’on a pris l’habitude de voir. Le
 règlement de comptes final, bien que visiblement inspiré
 de Violent Cop de Kitano (voire de Gare Centrale
 de Youssef Chahine) est absolument inoubliable. Les interprètes
 principaux, Bleibtreu et Von Dohnànyi en tête,
 sont excellents. Les quelques faiblesses du film – le premier
 d’un réalisateur très prometteur – résident
 dans le maniérisme de la petite intrigue amoureuse
 parallèle et la mauvaise gestion de certains personnages
 secondaires, qui apparaissent et disparaissent sans raison.
 
 
    POURQUOI
 LA France NE LE VERRA PAS(erratum 12 mois après : elle le verra
 fin 2002 !)
 
    Un aussi bon film devrait
 évidemment être distribué chez nous. Mais
 ce ne sera pas le cas. (Juillet 2002 : si ! à
 la fin de l’année !) Le sujet est tellement bien
 adapté à l’Allemagne qu’il devient difficilement
 compréhensible ailleurs. La critique violente de la
 société allemande y est distillé à
 usage interne : on n’en comprendrait pas toutes les subtilités,
 ni surtout tout le degré de haine de soi. Ainsi, par
 exemple, le " bon " est un Allemand d’origine
 turque ( nom, prénom, aspect physique ) bien que cela
 ne soit jamais dit. Le " chef " des méchants
 est, lui, l’archétype de l’Allemand moyen : blond
 aux yeux bleus, terne, correct, discipliné, il se transforme
 peu à peu en tortionnaire froid, puis de plus en plus
 ouvertement sadique. L’autre " bon " principal
 est un militaire : il y a une opposition entre le bon,
 discipliné de métier, et le méchant,
 discipliné par frustration, qui est très intéressante.
 Le film montre la genèse du fascisme et des univers
 concentrationnaires sous l’œil de caméras et de savants
 irresponsables : une fois de plus, ceux-ci n’interviennent
 que lorsqu’il est trop tard. Mais il n’y a pas de référence
 au passé, tous les personnages ont moins de 50 ans.
 C’est une vision du fascisme rampant d’aujourd’hui, donc de
 toujours. Venant d’Allemagne, un tel film semble capital.
 
 
 
 
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 | Titre : L’Expérience
 Titre VO : Das 
                                Experiment
 Réalisateur : 
                                Oliver Hirschbiegel
 Scénariste : 
                                D. Bohlinger, C. Darnstädt, M. Giordano, 
                                F. Wildfeuer
 Casting : Moritz Bleibtreu, 
                                Christian Berkel, Oliver Stokowski, Wotan Wilke 
                                Möhring, Stephan Szasz, Polat Dal, Danny 
                                Richte, Ralf Müller, Markus Rudolf, Peter 
                                Fieseler, Thorsten Dersch,, Sven Grefer, Justus 
                                von Dohnanyi, Nicki von Tempelhoff, Timo Dierke, 
                                Antoine Monot Jr. Lars Gärtner, Jacek Klimontko, 
                                Markus Klauk Ralph Püttmann, Edgar Selge, 
                                Andrea Sawatzki, Philipp Hochmair, Maren Eggert, 
                                André Jung, Uwe Rohde, Heiner Lauterbach, 
                                Fatih Akin, Christiane Gerboth
 Chef opérateur : 
                                Rainer Klausmann
 Musique : Alexander 
                                Bubenheim
 Montage : Hans Funck
 Décorateur : 
                                Uli Hanisch
 Costumes : Claudia Bobsin
 Monteur son : Christof 
                                Ebhardt
 Son : Alexandre Frank
 Producteur exécutif 
                                : Philip Evenkamp
 Co-producteur : Benjamin 
                                Herrmann
 Producteur : Norbert 
                                Preuss, Friedrich Wildfeuer, Marc Conrad
 Durée : 
                                120 minutes
 Pays : Allemagne
 Sortie France : 
                                21 mai 2003
 Année : 
                                2001
 
 
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