La découverte de ce Tesseract (en gros,
l’Hypercube) permet au script d’introduire timidement des
notions qui, au demeurant, sont intéressantes, comme la relativité
ou encore des paradoxes temporels (les réalités parallèles
qui s’entrecroisent). Comme dans le premier Cube, l’handicapé,
celui qui est a priori inférieur aux autres (ici, l’aveugle)
est le personnage sur lequel repose la clé du mystère et qui
pourrait bien en savoir plus que toute l’équipe. L’effet de
surprise en moins, la mise en scène fait ce qu’elle peut pour
insuffler de l’intérêt à cette sequel exsangue dont les excès
formels ne génèrent jamais l’angoisse.
Restent les cinq dernières minutes du film, presque passionnantes,
qui, en proposant une résolution de l’énigme qui vaut pour
les deux volets, montrent un épilogue d’une totale noirceur
rappelant (l’inspiration, le talent et l’ambiguïté en moins)
le dénouement du dérangeant Brazil de Terry Gilliam.
Mais même cette fin se retourne contre le film : elle rompt
ainsi avec la magie du premier Cube dont le final volontairement
abrupt laissait libre cours à toutes les interprétations possibles.
S’il peut répondre aux attentes des spectateurs qui n’avaient
pas apprécié cette pirouette aussi glaciale que géniale, les
autres risquent de voir (à raison) en cette suite une explication
démonstrative et finalement vaine du premier.
Titre : Cube 2 : Hypercube Réalisateur :
Andrzej Sekula Scénaristes :
Ernie Barbara, Lauren McLaughlin, Sean Hood Acteurs : Geraint
Wyn Davies, Kari Matchett, Neil Crone,
Matthew Ferguson, Barbara Gordon Producteur :
Ernie Barbarash Production :
Lions Gate Films Inc. Distribution :
Metropolitan FilmExport Compositeur :
Norman Orenstein Directeur de la photographie :
Andrzej Sekula Monteur : Mark
Sanders Chef décoratrice :
Diana Magnus Producteurs exécutifs :
Peter Block, Michael Paseornek Sortie : 18 juin
2003 Pays : Canada Durée : 1h35 Année : 2002