SYNOPSIS :
Un homme et une femme se rencontrent pour la première fois à
Copenhague. Ensemble, ils passent une nuit parfaite et tentent
ensuite désespérément de se libérer de la satisfaction suffisante
de leurs vies respectives et de tout risquer pour être ensemble. |
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TOUT EST CINEMA,
TOUT EST (RE)CONSTRUCTION, TOUT EST ILLUSION
Le film commence par une scène montrant
le tour de magie d’un illusionniste qui parvient à maintenir
une cigarette en l’air entre ses deux mains. On retrouvera
ce même magicien plus tard dans une séquence cruciale qui
sera fatale pour les protagonistes. Chez un David Lynch, cet
homme pourrait être l’incarnation parfaite de l’inconnu étrange
(le cow-boy dans Mulholland Drive, l’homme en noir
dans Lost Highway) qui vient brouiller les pistes ou
accessoirement les clarifier. Tout le film baigne dans une
atmosphère noire et polardeuse, accompagnée d’une musique
classique rassurante et mélancolique qui ne semble pas en
adéquation avec le propos.
A la base, le film nous propose les parcours
de deux couples distincts qui sont chacun à la recherche de
l’amour et qui, suite à cette quête, tentent de trouver un
sens à leur vie. En réalité, ce postulat de base induit le
spectateur en erreur et fausse sa perception sur le film.
A la vue des premières images, on pourrait croire qu’il s’agit
d’une histoire de double, de fantômes, d’univers parallèles
tortueux… Reconstruction est en fait un vaudeville
comique et absurde sur la difficulté d’aimer et de rester
constant. Cela peut être pris comme un canular mais Reconstruction
ne cherche pas à être cynique. En dépit de ses thèmes
(les affres de la création, la difficulté d’accepter et de
montrer ses sentiments, les angoisses existentielles, le doute
sur la confiance de la personne aimée, les manipulations en
tout genre), il s’avère même naïvement romantique. Pour preuve,
son intrigue se cristallise autour du thème de l’amour fou
et de son inaccessibilité.
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