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Comme si de rien n'était (c) D.R.
La manière dont elle a fait vivre Alix relève d’une évidence : si Alix peut faire du théâtre, Alice doit être enfin reconnue. Parce qu’à voir Alix débarquer malgré elle dans une bande de théâtreux, faire sa place aisément et illuminer tous les autres acteurs, une urgence nous saisit : on veut la voir plus souvent. Au théâtre, au cinéma, et pourquoi pas à la télévision (il existe encore des réalisateurs de téléfilms très honnêtes). Elle donne à comprendre le bel esprit de groupe que nous offre la troupe de théâtre. Tout y est : les rigolades et les engueulades lors des répétitions, le trac qui monte jusqu’aux yeux qui doutent, et la générale. On pense à Opening night  de Cassavetes pour l’image naturaliste des coulisses, à Claude Sautet pour le sentiment de communauté (comme dans l’élégant travelling où toute l’équipe arrive chez la mère d’Alix à la campagne, marchant gaiement sur un chemin de terre vers leurs ultimes filages).

Une mention spéciale à Rufus qu’on redécouvre en comédien clownesque, loin du père veuf d’Amélie Poulain. Il donne une énergie à l’ensemble des seconds rôles qui ne sont pas laissés pour compte, et qui permettent de mieux comprendre le travail collectif en œuvre au sein d’une création théâtrale. La réalité de la fiction créée sous nos yeux nous démontre ce que c’est qu’être…intermittent du spectacle. La notion d’effort y est mise en valeur, et on voit que le travail n’est pas vain, ni un vain mot. Tout comme vivre peut devenir un art, salvateur souvent, fragilisant parfois, l’art peut rattraper la vie et la faire parler jusque dans une lettre, à la fin du film, où le pathétisme résonne peut-être avec un certain sentimentalisme, mais surtout avec notre propre maladresse d’humain inapte à la légèreté cruellement lumineuse que toute l’histoire diffuse dans nos yeux attendris. Il serait donc judicieux de ne pas faire comme si de rien n’était, d’aller voir ces nouveaux visages sur le grand écran de nos jours noirs, et de ne pas hésiter à en parler alentour si le cœur vous en dit.




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Titre : Comme si de rien n’était
Réalisateur / Auteur : Pierre Olivier
Acteurs : Alice Carel, Rufus, Steve Suissa, Sophie Broustal
Assistante de production : Alexandra Ramniceanu
1ère Assistante réalisation : Christelle Lamarre
Chef Opérateur : Olivier Chambon
Ingénieur du son : François Guillaume
Régisseur Général : Julien Gayot
Chef Costumière : Marie Claude Brunet 
Musique : Lawrence Collins      
Monteur : Pauline Gaillard          
Production : K’ien Production et les Films de l’Espoir 
Producteur : Steve Suissa
Co-producteur : Sophie Tepper
Producteur exécutif : Karim Canama
Année de production : 2002
Image : S16mm gonflé 35mm
Date de sortie : 31 Décembre 2003
Durée : 1h37
Laboratoire : Eclair
Son : Dolby

Festivals : Festival de Paris 2003 (Prix du Public), Festival du Film d’Avignon - New York 2003 (Meilleur film français & Meilleur scénario), Festival des Films de l’Ete – St Malo 2003 (Mention Spéciale du Jury, Prix du Public, Prix d’interprétation féminine pour Alice Carel)