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Dead or Alive (c) D.R.
Le premier Dead or Alive donne le ton dès le départ. En clair, il pourrait se résumer en une formule simple : un début tonitruant et une fin cartoonesque désopilante avec un combat à la Dragon Ball Z. Le reste constituant une heure et demie de bobine provoque une gamme variée d’émotions allant de l’hilarité à la perplexité. Force est de reconnaître qu’il y a de très beaux restes, dont des summums de provocations très dignes d’un Takashi inspiré. On se souviendra par exemple longtemps de la fameuse séquence zoophile, face à laquelle il est préférable de rire pour ne pas avoir un malaise, où une jeune femme est prête à se faire sodomiser par un chien qui n‚arrive pas à bander. Cela nous ramène un peu à la scène du viol nécrophile dans Visitor Q : c’est tellement abject qu’on finit par en rire nerveusement. Les dialogues sont tellement incohérents qu’ils donnent lieu (in)volontairement à des moments de loufoquerie et d’absurdités assez jubilatoires mais c’est peu pour masquer le manque de substance d’une intrigue lente et décousue dont le plat de consistance se trouve aux périphériques.

En revanche, le second Dead or Alive propose une intrigue compréhensible et fluide, même si elle se révèle finalement incohérente avec les événements du premier Dead or Alive. Pour faire simple, il n’y a aucun lien entre les deux si ce n’est qu’on retrouve les mêmes acteurs dans des rôles différents. Cette fois, l’intérêt réside toutefois ailleurs, notamment dans la capacité du cinéaste à émouvoir avec une histoire dérisoire et invraisemblable. Cela trahit une influence sous-jacente du cinéma Kitano qui lui aussi aime beaucoup les plans fixes, les petites musiques et les belles scènes au bord de la mer. De mauvaise humeur, on peut penser que Miike se paye notre tête mais il prouve une authentique maîtrise formelle et parvient à se jouer des pièges d’un scénario loufoque, sans verser dans le ridicule. Ça en est presque apaisant.

  Dead or Alive (c) D.R.

Cependant, si le second volet peut se targuer d’être une agréable surprise, il n’en est rien pour le troisième, simplement mauvais, dans lequel Miike semble vouloir faire plaisir à ses détracteurs et forcer ceux qui aiment usuellement ces films à détester cette immonde fumisterie SF même pas montée, mal jouée, mal photographiée, mal scénarisée, mal mise en scène. Une horreur au propre comme au figuré qui ne mérite même pas la moindre preuve de mansuétude.

Pour ce qui s’annonçait comme un événement, cela relève un peu du pétard mouillé. Mais on peut toujours se repasser tranquillement Visitor Q, sa rigolote adaptation « très très perso » du Théorème de Pasolini où les membres d‚une famille désunie transgressent les tabous pour retrouver le sens du mot pureté, ou alors se focaliser dangereusement sur Audition (son chef-d’œuvre) dans lequel Miike propose une histoire d’amour superbe où l’horreur le plus sanglante le dispute au romantisme le plus tordu. Bref, Miike a fait mieux. Et fera mieux.



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Titre
: Dead or alive – Hanzaisya
Réalisateur : Takashi Miike
Acteurs : Riki Takeuchi, Sho Aikawa, Renji Ishibashi, Hitoshi Ozawa, Shingo Tsurumi  Plus...
Date de sortie : 14 Janvier 2004
Durée : 1h 45mn. 
Pays : Japon
Année : 1999

Titre : Dead or alive 2 – Tobosha
Réalisateur : Takashi Miike
Acteurs : Riki Takeuchi, Sho Aikawa, Edison Chen, Shinya Tsukamoto  Plus...
Date de sortie : 21 Janvier 2004
Durée : 1h 35mn
Pays : Japon

Titre : Dead or alive 3 – Final
Réalisateur : Takashi Miike
Acteurs : Riki Takeuchi, Sho Aikawa, Josie Ho  Plus...
Date de sortie : 21 Janvier 2004
Pays : Japon
Année : 2002
Durée : 1h 29mn