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Pas assez de volume, notes sur l'OMC (c) D.R. PAS ASSEZ DE VOLUME,
NOTES SUR L’OMC

de Vincent Glenn
Par Julie PETIGNAT


SYNOPSIS : O.M.C. trois lettres pour nommer une institution internationale dont le mandat officiel est d’arbitrer le commerce mondial. En deux chapitres, sous forme d’enquête menée par un profane, le film dresse le portrait polémique d’une instance de pouvoir dont le champ d’influence n’a cessé de s’étendre depuis sa création en 1995, et qui, depuis la bataille de Seattle en 1999, est âprement contestée.
1er chapitre : l’OMC - A la rencontre autant de ceux qui contestent le pouvoir et la mission de l’OMC, que de certains de ces responsables, le premier chapitre du film tente d’apporter quelques réponses aux questions suivantes : pourquoi, par qui et pour quels intérêts cette institution internationale a-t-elle été mise en place ?
2nd chapitre : l’AGCS - Quant au second chapitre, il interroge ce qui se cache derrière le sigle mystérieux d’AGCS : l’Accord Général sur le Commerce des Services, l’un des accords fondateurs de l’OMC. Nous sommes encore peu à savoir que l’AGCS entrera en vigueur dans nos pays le 1er janvier 2005, certains disent de celui-ci qu’il achèvera la captation par des forces privées, exclusivement déterminée par les impératifs de profit, de secteurs aussi essentiels à la vie que l’eau, la santé, l’éducation, la culture. On apprendra également les circonstances du secret qui entourent les négociations menées au nom de l’Union Européenne dans le cadre de l’AGCS. Le narrateur traverse, tout au long de son enquête, plusieurs mondes sur une même planète, et se livre à quelques détours à travers la musique, la photographie, le rêve ou le cauchemar, détours qui nous nous rappellent que le sens de la vie est irréductible à tout enfermement dans le champ de l’économie.

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POINT DE VUE

Pas assez de volume est un film intéressant et documenté, qui tente de démêler les fils de l’économie. Vincent Glenn nous apporte une réflexion en marche et beaucoup de promesses.

  Pas assez de volume, notes sur l'OMC (c) D.R.
Pas assez de volume est un documentaire qui pose une question simple : qu’est-ce que l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ? Sont conviées des stars de l’alter mondialisme, du prix Nobel d’économie Joseph Stieglitz, à notre José Bové national sur fond de lac Léman.

On s’en doute, la réponse à cette question ne l’est pas, simple, et c’est autour de cette complexité que Vincent Glenn articule sa réflexion. Sur un mode autobiographique, le réalisateur prend soin de nous expliquer sa démarche. Mais il ne va pas au bout de la transparence, ouvrant trop de pistes peut-être, et laissant parfois le spectateur perplexe. Ainsi dans la première partie, tout en définissant l’OMC, Vincent Glenn projette les images des manifestations contre la réforme des retraites. Il désigne implicitement un lien, mais celui-ci n’apparaît pas concrètement. La foule manifeste-t-elle indirectement contre l’OMC ? Dans son propre intérêt ? Pour les pays du Sud ? Ne rêvons pas… Comme si tout militantisme était comparable, comme si la foule avait toujours raison. Peut-être aurait-il été préférable de lancer moins d’images, de recentrer un sujet vertigineux de par son étendue.