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Cat People (c) D.R. CAT PEOPLE / LA FELINE
de Jacques Tourneur
Par Bernard PAYEN


SYNOPSIS : Irena retrouve son frère Paul à la Nouvelle-Orléans. Dans les jours qui suivent, une mystérieuse panthère tue une prostituée. L'animal se révèle avoir d'étranges liens avec Paul et Irena.

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LES 5 PREMIERES MINUTES...

Une panthère noire, la statue d'un héros légendaire, une mystérieuse dessinatrice de mode et un citoyen américain lambda sont les principaux éléments des cinq premières minutes du fantastique Cat People de Jacques Tourneur que les editions Montparnasse viennent d'editer en coffret DVD.

  Cat People (c) D.R.
Cat People (la Féline) est le premier film réalisé par le tandem Val Lewton/Jacques Tourneur dans les années 40 pour la RKO. Leur association engendra une série de chefs d’œuvre (Leopard Man et Vaudou suivront ensuite) qui ont révolutionné le cinéma fantastique, par une esthétique de l’ellipse, un art de la suggestion, une thématique fondée sur la dualité des êtres.

Cat People, écrit par DeWitt Bodeen et réalisé par Jacques Tourneur en 1942 épouse le destin de la jeune Irena, la femme-panthère interprétée par la troublante Simone Simon. Dés le générique,  apparaissent une panthère noire furieuse et bondissante, figée sur un tableau, et une statue représentant un cavalier embrochant de son épée un mystérieux félin : deux images que l’on retrouvera pendant tout le film, dans chacun des deux lieux principaux de l’action : une panthère vivante rugit dans sa cage de zoo dés la première image du film, quant à la statue, elle repose sur une table de l’appartement du personnage principal : elle constitue la matérialisation de ses interrogations personnelles. Au générique, figure également une citation du Dr Louis Judd extraite de son Anatomie de l’Atavisme : " De même que le brouillard persiste dans les vallées, de même le péché ancien persiste dans les profondeurs, les dépressions de la conscience du monde ".

Cat People (c) D.R.
Outre le fait d’intriguer le spectateur et de lui fournir un premier indice sur la question du péché héréditaire, sur la notion d’irrationnel qui va irriguer le film, cette phrase a un intérêt perçu après coup : elle est écrite par un des personnages important du film, le psychanalyste Judd qui intervient dans la deuxième partie du film. La phrase du générique sonne donc comme un avertissement adressé au spectateur à propos de l’histoire racontée, comme si elle était réelle ou quelle pouvait le devenir.