SYNOPSIS - La vie rêvée des Anges : Isa, vingt ans, bourlingue
avec pour tout bagage son sac a dos et une "philosophie de la galère"
et va de ville en ville à la recherche de petits boulots, jamais les mêmes
et jamais trop longtemps. Elle arrive à Lille et rencontre Marie, vingt ans
également, elle aussi fille du Nord, solitaire, comme Isa, mais sauvage, écorchée,
révoltée contre sa condition sociale.
SYNOPSIS -
A Vendre : Luigi Primo, un détective privé, se lance à la poursuite d'une
femme qui a quitté sa famille, qui a perdu peu à peu ses repères, partie à
la découverte du monde et d'elle-même. |
....................................................................
|
IL
Y A CLICHES ET… CLICHES
On a fait grand cas de La vie rêvée des
anges, et peu, finalement, du deuxième film de Laetitia
Masson A vendre. Car quand même, on a trouvé A vendre
un peu cliché, un peu convenu. Soit. Et on a trouvé La
vie rêvée des anges plein de cette vérité qui fait les
films « forts ». Certes. Pourtant, si le film de
Laetitia Masson restera un objet bizarre, à défaut d’être
totalement réussi, il n’est pas sûr que La vie rêvée des
anges, film de l’époque, typique de cette nouvelle « qualité
française », résiste au temps. Sous l’angle du cliché
l’hypothèse interroge.
A vendre,
c’est un film de convention. Plus exactement, il se fait par la convention.
Par le cliché. Convention et cliché en sont le moteur. Ne pas voir cela serait
injuste. Ne voir que cela serait inexact.
Sous la convention, affleure toujours, dans
A vendre, le désir d’expérimentation. D’où cette propension
aux décadrages, flous, vides, surexpositions, vecteurs formels
certes maintes fois ressassés, mais suffisamment absents du
cinéma français contemporain pour qu’on s’attarde un peu sur
ce film inabouti et néanmoins curieux dans sa volonté de dépouiller
les caractères de toute subtilité psychologique, au risque
d’en faire des enveloppes vides. L’un (l’expérimentation)
ne va d’ailleurs pas sans l’autre (le cliché).
|