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A VENDRE
de Laetitia Masson

LA VIE REVEE DES ANGES
d’Eric Zonca
Par Jean-Sébastien CHAUVIN


SYNOPSIS - La vie rêvée des Anges : Isa, vingt ans, bourlingue avec pour tout bagage son sac a dos et une "philosophie de la galère" et va de ville en ville à la recherche de petits boulots, jamais les mêmes et jamais trop longtemps. Elle arrive à Lille et rencontre Marie, vingt ans également, elle aussi fille du Nord, solitaire, comme Isa, mais sauvage, écorchée, révoltée contre sa condition sociale.

SYNOPSIS - A Vendre  : Luigi Primo, un détective privé, se lance à la poursuite d'une femme qui a quitté sa famille, qui a perdu peu à peu ses repères, partie à la découverte du monde et d'elle-même.

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IL Y A CLICHES ET… CLICHES

  Objectif Cinéma (c) D.R.

On a fait grand cas de La vie rêvée des anges, et peu, finalement, du deuxième film de Laetitia Masson A vendre. Car quand même, on a trouvé A vendre un peu cliché, un peu convenu. Soit. Et on a trouvé La vie rêvée des anges plein de cette vérité qui fait les films « forts ». Certes. Pourtant, si le film de Laetitia Masson restera un objet bizarre, à défaut d’être totalement réussi, il n’est pas sûr que La vie rêvée des anges, film de l’époque, typique de cette nouvelle « qualité française », résiste au temps. Sous l’angle du cliché l’hypothèse interroge.

A vendre, c’est un film de convention. Plus exactement, il se fait par la convention. Par le cliché. Convention et cliché en sont le moteur. Ne pas voir cela serait injuste. Ne voir que cela serait inexact.

Objectif Cinéma (c) D.R.

Sous la convention, affleure toujours, dans A vendre, le désir d’expérimentation. D’où cette propension aux décadrages, flous, vides, surexpositions, vecteurs formels certes maintes fois ressassés, mais suffisamment absents du cinéma français contemporain pour qu’on s’attarde un peu sur ce film inabouti et néanmoins curieux dans sa volonté de dépouiller les caractères de toute subtilité psychologique, au risque d’en faire des enveloppes vides. L’un (l’expérimentation) ne va d’ailleurs pas sans l’autre (le cliché).