SYNOPSIS  : New York, 1994, dans le quartier de la «Little Italy». Léon passe un contrat 
    avec Tony, son ami et propriétaire du restaurant le «Suprême Macaroni». Il 
    est alors chargé d’intimider le chef d’un trafic de drogue. Il le fait, et 
    avec efficacité, car c’est l’un des meilleurs tueurs. Dans l’appartement voisin 
    du sien, habite Mathilda (12 ans), la fille d’un dealer que menace Stansfield, 
    un flic de la brigade des Stups, pourri, sadique et à moitié fou. Il revient 
    le lendemain et massacre toute la famille, sauf Mathilda qui s’est réfugiée 
    chez Léon.  | 
 
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                 IL 
                  EST UNE VERITE VRAIE DANS LE CINEMA DE LUC BESSON 
                   
                    
                  
                  Cette vérité, c’est le travail d’un homme 
                    intègre, l’architecture et la chimie au service du cinéma...! 
                    Besson construit et dose, à partir du plus parfait des points 
                    de départ : un monde où rien n’est donné. Il crée, il bâtit, 
                    il progresse. Il humanise des extraterrestres, comme ce dauphin 
                    né homme par erreur (Jacques Mayol dans Le Grand bleu), ou 
                    ce requin «nettoyeur» oublié par la société (Victor chez Nikita). 
                    Mais, les jugeant décidément trop inaptes à la vie terrestre, 
                    il les renvoie finalement à leur abysse natale. Alors forcément, 
                    Léon y retourne, comme les autres. Sauf qu’entre temps, lui, 
                    enfin, est tombé amoureux de ce monde humain. Celui d’une 
                    petite souris aux yeux immenses, celui de Mathilda.  
  Léon trouve ainsi, dans un certain rapport aux précédents 
    films du réalisateur, son unité. Il est impossible de ne pas en tenir compte, 
    parce que film après film, Luc Besson acquiert une maîtrise supérieure. Et 
    elle aboutit ici à un travail vraiment achevé. En fait, il construit absolument, 
    ses œuvres et son oeuvre, de la première ligne du scénario au générique de 
    fin. 
                  
                     
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                  Dans Léon, Besson dévoile simplement 
                    le plus juste dosage qu’il ait jamais trouvé entre la logique 
                    et l’émotion. Car Besson assume toutes les conséquences logiques 
                    de son point de départ, en les rendant émotionnellement fortes. 
                    Il confirme, dans son propre langage, qu’un art à disposition 
                    d’un discours produit l’esprit d’une œuvre. Exactement, cet 
                    esprit vit avant et après le film lui-même. Ce sont les idées, 
                    les démarches, les « rencontres-coup de foudre » avec les 
                    acteurs. Et puis ce sont les spectateurs, les critiques, le 
                    livre qui retrace l’Histoire du film. La différence avec Luc 
                    Besson, ce sont les valeurs humaines, amicales et amoureuses 
                    avec lesquelles il travaille. Il aime, il donne, il partage. 
                    Autant que Léon et Mathilda. Il rassemble en une unité des 
                    éléments a priori hétérogènes. Comme Léon et Mathilda. Il 
                    compose avec les images, les cadrages, la mise en scène, le 
                    montage, la musique, les dialogues, etc. En un mot, il dit, 
                    suggère et tait ce qu’il veut... Il frôle, il effleure, il 
                    caresse. Tout passe. Comme entre Léon et Mathilda.  
                  C’est avec cette charmante insolence que 
                    Luc Besson construit et ressent Léon. L’esprit de cette 
                    œuvre est en réalité diaboliquement simple et véritable. 
                     
                     
                     
                   
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