SYNOPSIS : Martin, professeur de philosophie
à l’université, en pleine dépression, rencontre dans des circonstances étranges
Cecilia, à l'origine de la mort d'un vieux peintre. Il va vivre avec cette
jeune fille, qui oscille entre pureté et indifférence, une passion charnelle
et orageuse et malgré lui prendre la place du vieux peintre. Son ancienne
compagne devient une confidente un peu cruelle et la spectatrice privilégiée
de cette passion qui détruit une à une ses certitudes. |
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MYSTERE
DE LA CHAIR
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Après deux films forts et prometteurs,
Bar des rails et Trop de bonheur, mais pas
encore totalement aboutis, Cédric Kahn signe avec L'ennui
(1998) un film très brillant et étonnant de maîtrise. Film
de genre à sa manière, il condense et offre ce que peut avoir
de meilleur un certain courant du (jeune) cinéma d'auteur français,
reconnaissable à certains traits qu'on caricature volontiers
: poids des dialogues, relations sexuelles ou sentimentales
dans un milieu parisien bourgeois ou intello. En tout cas, on
retrouve dans ce film une figure souvent utilisée par le jeune
cinéma français : celle du philosophe. Faut-il y voir justement
cette propension à la parole, voire à l'inflation verbale ?
Dépressif à la suite de sa séparation avec sa femme (Arielle
Dombasle), Martin (Charles Berling) rencontre au cours d'une
de ses pérégrinations nocturnes un vieux peintre (Robert Kramer)
qui lui donne un tableau représentant une femme nue à quatre
pattes. Quelques jours après, Martin apprend sa mort, survenue
pendant une relation sexuelle. Dans l'atelier du peintre défunt,
Martin rencontre son modèle, une jeune fille rondelette : Cécilia
(Sophie Guillemin). Il ne tarde pas à comprendre que le peintre
est mort en faisant l'amour avec elle. Pourtant Martin noue
à son tour une liaison avec Cécilia et plonge dans la passion.
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