SYNOPSIS :
Jerry Travers (Fred Astaire), danseur vedette d’un show musical
londonien, rencontre Dale Tremont (Ginger Rogers). C’est le
coup de foudre réciproque mais Dale croit que Jerry est le mari
de sa meilleure amie… |
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ANALYSE
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Après avoir édité
Top Hat dans une édition basique, les éditions Montparnasse
nous gratifient d’un coffret élégant comme Fred Astaire, dans
la lignée de ceux déjà édités pour Citizen Kane et
autres grands films. La comédie musicale prend ses lettres
de noblesse en accédant à une édition prestigieuse grâce à
l’une de ses plus belles cartes de visite : Top Hat
avec (ou plutôt devrions-nous dire de ?) Fred Astaire.
Dire « un film de Fred Astaire » est on ne peut
plus justifié avec ce DVD, qui s’ingénie à nous le présenter
comme tel, une ode à l’acteur – danseur - chanteur, un véritable
hommage. La boîte en carton imposante du DVD laisse toute
la place à ce corps devenu figure, entre élégance et rébellion.
En première ligne : Fred Astaire, vêtu de l’incontournable
costume noir à queue de pie, fleur à la boutonnière, canne
et haut de forme. Au second plan : ses clones en rang
d’oignons, tous vêtus du même vêtement, les yeux rivés sur
leur modèle. Mais la copie n’égale jamais l’original, car
à trop regarder leur idole, les doubles oublient d’être eux-mêmes.
Ils sont comme le reflet inversé d’un Fred Astaire les yeux
perdus dans le vague : lui tourné vers la droite, rêveur ;
eux tournés vers la gauche, le regard fixe. En regardant hors-champ
et en pointant du doigt le vide, Fred Astaire songe-t-il à
s’échapper du cadre où il est devenu duplicable ? Si
la photo est belle et qu’elle est comme un emblème, Fred Astaire
n’y est pas représenté souriant et sautillant, contrairement
à l’iconographie d’origine. Son air est presque mélancolique,
comme las de faire partie d’un genre devenu cliché. L’un des
bonus du DVD nous informe que suite à sa carrière d’acteur
dansant, Fred Astaire a cherché à devenir un acteur tout court,
sans que le grand public s’en souvienne.
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