Synopsis - La Mouche :
Seth Brundle est un jeune biologiste très doué.
Après avoir fait ses premières armes dans une
brillante équipe, il se décide à travailler
seul. Il met au point une invention qui doit révolutionner
le monde: la "téléportation" qui consiste à
transporter la matière à travers l'espace. Les
essais sur un babouin sont peu convaincants et après
des fuites dans la presse, il décide de se téléporter
lui-même. Seulement il ne s’aperçoit pas qu'une
mouche fait partie du voyage.
Synopsis - Spiderman :
Orphelin, Peter Parker est élevé par sa tante
May et son oncle Ben dans le quartier Queens de New York. Tout
en poursuivant ses études à l'université,
il trouve un emploi de photographe au journal Daily Bugle. Il
partage son appartement avec Harry Osborn, son meilleur ami,
et rêve de séduire la belle Mary Jane. Cependant,
après avoir été mordu par une araignée
génétiquement modifiée, Peter voit son
agilité et sa force s'accroître et se découvre
des pouvoirs surnaturels. Devenu Spider-Man, il décide
d'utiliser ses nouvelles capacités au service du bien.
Au même moment, le père de Harry, le richissime
industriel Norman Osborn, est victime d'un accident chimique
qui a démesurément augmenté ses facultés
intellectuelles et sa force, mais l'a rendu fou. Il est devenu
le Bouffon Vert, une créature démoniaque qui menace
la ville. Entre lui et Spider-Man, une lutte sans merci s'engage. |
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Les deux films ont quelque
vingt ans d’intervalle et pourtant, l’un et l’autre s’intéressent
au même sujet : le croisement génétique
entre un homme et un animal. Il ne s’agit pas là de
monstres ni humains ni bêtes qui peuplent le cinéma
fantastique, comme peuvent l’être les loups-garous,
les vampires ou toutes les créatures dont la forme
est originelle. Il peut sembler étrange que le cinéma
se soit si peu intéressé à ces croisements
artificiels en vingt ans, à l’heure où le clonage
et les manipulations génétiques sont de plus
en plus présents. Peut-être parce que le scénario
de base, à notre époque, ne peut s’inscrire
réellement dans aucun genre : ni le fantastique,
puisque les capacités scientifiques sont assez développées
pour tenter le croisement génétique humain /
animal, ni l’anticipation, car comment concevoir moralement
que nous arriverons à ce stade un jour ou l’autre…
Les deux films qui nous intéressent tendent plus ou
moins vers les deux genres tout en se greffant à d’autres :
l’horreur pour La Mouche, l’action pour Spiderman.
Mais si la forme semble parfois les séparer à
l’extrême, le fond se fait fédérateur.
Commençons par la
transformation des deux hommes : elle se produit de façon
identique dans les deux cas, c’est-à-dire de l’humain
vers l’animal, et plus particulièrement vers l’insecte,
être répulsif s’il en est. De lui émane
la peur, du fait sans doute de sa taille qui le rend presque
invisible. L’insecte à taille humaine en sera-t-il
moins effrayant ? L’absorption du gène animal
par l’homme (partielle dans le cas de Spiderman, simplement
piqué par l’araignée, totale dans le cas de
La Mouche : la bête disparaît dans
les gênes du personnage) est dans tous les cas involontaire,
et inclut des répercussions physiques et mentales à
retardement.
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