Synopsis - Et là-bas, quelle heure est-il ? :
Hsiao-Kang est vendeur de montres dans les rues de Taipei.
Quelques jours après la mort de son père, il
fait la connaissance d'une jeune femme, Hsiang-Chyi, qui part
le lendemain pour Paris. Hsiao-Kang, oppressé par le
comportement de sa mère qui attend le retour de l'esprit
de son mari défunt, se réfugie dans le souvenir
de cette jeune femme et tente de se rapprocher d'elle en réglant
toutes les montres et horloges de Taipei à l'heure
de Paris. Là-bas, Hsiang-Chyi connaît un séjour
empli de vicissitudes qui semblent mystérieusement
liées à Hsiao-Kang.
Synopsis - Le Fils :
Olivier est formateur en menuiserie dans un centre de réinsertion
sociale. Un jour, la directrice lui demande d'accueillir Francis,
un adolescent désireux d'apprendre les métiers
du bois. Olivier refuse, prétextant qu'il a déjà
trop d'apprentis. Le jeune garçon est alors placé
dans l'atelier de soudure. Qui est Francis ? Pourquoi Olivier
se met-il à le suivre dans les couloirs de l'établissement,
dans les rues de la ville, jusqu'à son immeuble ? Pourquoi
est-il ainsi attiré par lui ? Et pourquoi semble-t-il
le craindre à ce point ?
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LES DISPARITIONS
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Dans Et là-bas quelle heure
est-il ? de Tsai Ming-Liang, un père
de famille meurt. Les faits et gestes des principaux protagonistes
du film (la famille du défunt, une jeune touriste taïwanaise
en voyage à Paris), leur histoire, de façon
directe ou indirecte sont conditionnés par cette absence.
Ce n’est cependant pas le thème du film, c’est son
" fil rouge ". Tsai Ming-Liang nous raconte
autre chose. Pour la première fois, en l’occurrence,
il nous parle concrètement de lui.
Dans Le Fils de Luc et Jean-Pierre Dardenne, le jeune
meurtrier d’un enfant sort de prison. Il entame une formation.
Le père de sa victime s’avère être son
maître d’apprentissage. Le récit atypique, virtuose
de cette confrontation, l’histoire de ces personnages sur
le chemin du pardon pour l’un, de la rédemption pour
l’autre n’est que le fil rouge du film. Un enfant est mort.
Il n’est question que de cette absence.
Au début de Et là-bas quelle heure est-il ?,
un plan très long nous montre un vieil homme allant
et venant dans un appartement puis dégustant des pâtes.
Au cours du plan suivant, on apprend son décès.
Il n’est plus possible, dès lors, d’oublier cet homme,
son visage. Lorsqu’il réapparaît à la
fin du film en queue de pie, aux abords de place de la Concorde,
il ne fait aucun doute qu’il s’agit là d’une illusion,
d’une fantasmagorie. Cet être qui va et vient devant
nous a bel et bien disparu.
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