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Conclusion (définitive ?)

" Ce besoin de donner un sens au présent, sinon au passé, c’est la rançon de la surabondance événementielle qui correspond à une situation que nous pourrions dire de " surmodernité " pour rendre compte de sa modalité essentielle : l’excès " (Marc Augé, opus cité, p. 42).

  Alain Souchon (c) D.R.

Excès de tout, et jamais rien de ce que l’on aimerait au fond (un peu de perte sans conséquence et sans gain, un espace sans rentabilité). Excès synonyme, c’en est le revers logique, la face inaltérable et au fond tragique, d’une " ultramoderne solitude " que le film de Tati, dans l’extraordinaire légèreté de sa vision de la " surmodernité " (même si son matériau est lourd), rend cent fois plus prégnante que la chansonnette d’Alain Souchon à partir de laquelle on aura tiré la célèbre expression. Et le rire qui la révèle est la politesse d’un Tati gentleman qui souhaiterait unir en une seule puissance libératrice aristocratie et démocratie : le meilleur du peuple, c’est tout le peuple qui jouit en commun et sans hiérarchie ni accumulation (le rire ne se possède pas) de sa désignation ludique.

1) Mais ce sont également toutes ces silhouettes en carton, tous ces mannequins qui dans le fond du plan renchérit sur une indifférenciation entre l’homme et sa fonction sérialisée, à l’instar du traitement visuel de la masse fasciste dans The great Dictator de Charles Chaplin.

2) On notera qu’historiquement Play Time est le dernier film qui, à la suite des œuvres précédemment citées (mais on aurait pu mentionner aussi Sunrise de F.W. Murnau, influence incontestable du film de Tati), est la recréation construite et enregistrée sur film d’une ville en soi. En 1981, F.F. Coppola avec One from the heart appliquera la destitution du matériel classique (le décor bâti) au profit de la vidéo sans trace et des effets spéciaux, ouvrant la voie avec Georges Lucas au tout-numérique qui règne en maître dans le cinéma américain contemporain.




Christophe Le Cronc
 : une étude du film Playtime de Jacques Tati
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1974
Parade
1971 Trafic
1967 Playtime
1958 Mon oncle
1953 Les Vacances de Monsieur Hulot
1949 Jour de fête