SYNOPSIS - The Rules of attraction :
Au Camden College, l'essentiel de la
vie des étudiants ne se déroule pas pendant les cours. Dans
cet univers de fêtes et de débauche, Sean Bateman n'a pas usurpé
sa réputation de tombeur. Une bonne partie des jeunes filles
du campus peuvent en témoigner personnellement. Paul Denton,
lui, affiche au grand jour son homosexualité, mais il a du mal
à se trouver des partenaires. Lauren Hynde, pour sa part, est
sublime. Elle n'en abuse pas encore. Elle est trop occupée à
chercher sa place dans ce monde libertaire qui obéit tout entier
aux lois de l'attraction...
SYNOPSIS - 25th Hour :
La dernière nuit de liberté de Monty, un trafiquant
de drogue, avant qu'il ne purge une peine de prison de sept
ans au pénitencier d'Otisville. Autrefois l'un des rois
de Manhattan, il s'apprête à dire adieu à
une vie de faste et de plaisirs qui l'avait également
éloigné de ses proches. Une soirée est
organisée à cette occasion dans un night-club
tenu par Oncle Nikolai, un mafieux russe. Tout son entourage
y est réuni : son père, avec qui il va tenter
de renouer des liens, ses deux anciens potes Jakob et Slattery,
Kostya, un ami et complice russe, et Naturelle, sa compagne...
Monty pense d'ailleurs que c'est elle
qui l'a dénoncé aux agents fédéraux.
Mais l'heure tourne et celui-ci doit
faire des choix.
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USA 2003 : Comment
ça va (avec les images de la douleur ?)
La troisième aventure de John Shaft
est certainement la moins crédible de toutes, mais
aussi la plus violente, la plus amusante et peut-être
la plus " bis ". Avec son titre à
la Tintin, Shaft in Africa (Shaft contre les trafiquants
d'hommes en français) délaisse le polar
urbain pour se lancer dans l'aventure exotique. Envoyé
en Ethiopie par l'émir Ramila pour mettre fin à
un trafic d'esclaves, le détective new-yorkais se fait
passer pour un autochtone et remonte la filière jusqu'à
Paris.
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Le film de Roger Avary comme celui de Spike
Lee propose chacun à sa façon, non pas en marge ni hors de
la forteresse hollywoodienne mais juste en retrait, dans un
souci partagé mais différemment traité de prise de champ et
de distanciation effectuées au cœur du système, de regarder
leur pays névrosé (The Rules of attraction) ou convalescent
(25th Hour) pour en garder une image, en
sauver quelque chose qui tiendrait d’une croyance dans un
réel retrouvé (2). De quel morceau palpitant issu de
quelles ruines agonisantes s’agit-il donc ? Une image
qui est un regard in extremis partagé pour Avary, un
corps et un regard qui in fine se réconcilient chez
Lee. Si le premier examine à la loupe les conditions post-modernes
d’une possible re-lecture vivifiante d’une série d’images
congelées dans leur statut consommé de clichés arrêtés, le
second préfère se donner le temps d’une prise de conscience
pétrie de douloureuses contradictions à l’échelle individuelle
qui trouve écho, à la fois dans sa propre trajectoire de cinéaste
qui n’intéressait plus depuis longtemps en pouvant désormais
interroger ses errements personnels, et dans le destin d’une
ville – New York – après la catastrophe dont la violente inscription
(Ground Zero) dit la permanence et la fragilité tant
politique qu’ontologique qu’elle induit
LA REALITE DES IMAGES
« De cette appréhension radicale et presque mystique
de l’image [le cinéma moderne européen des années 60 dont
les grands représentants sont Antonioni et Godard], capable
de modifier et d’atteindre les régions les plus reculées du
cerveau, on a aujourd’hui glissé insensiblement vers une logique
plus massive, plus technologique et plus proche aussi des
drogues de synthèse contemporaines (…) C’est évidemment dans
le cinéma américain que cette révolution est la plus sensible »
Le Retour du cinéma, Thierry Jousse, Hachette
Livre, 1996, p. 51
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