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                  Claire Dolan , film portrait, film 
                    photographique, film-mémoire ? En regard de la mort de 
                    l’actrice en septembre 2002, trois ans après la sortie du 
                    film en salles et au moment de la sortie du DVD - et donc 
                    de la disparition de son corps - Claire Dolan prend l’aspect 
                    d’un document, d’une image immobile mais subtilement changeante, 
                    palette d’expressions, portrait pour l’éternité d’une actrice 
                    qui suspend le temps et sa vie dans un film qui ne serait 
                    rien sans elle. 
                     
                    Dans une perpétuelle présence/absence, entre monstration et 
                    dissimulation symbolisée par la perruque qui tombe pour faire 
                    apparaître sa chevelure lors d’un de ses rendez-vous sexuels, 
                    Claire Dolan pose la question de l’identité, alors qu’il montre 
                    au plus près le corps d’une actrice si particulière. La décoloration 
                    des cheveux dans le lavabo, les multiples cartes d’identité, 
                    le raccrochement à un homme, nous rappellent 
                    la Marnie d’Hitchcock et son secret douloureux.  
                     
                    Tout semble se diluer dans le décor, le temps comme les corps 
                    et les âmes. Claire apparaît comme un personnage à la fois 
                    multiple et unique, représentation de l’humanité entière et 
                    d’une personnalité particulière. 
                     
                   
                  
                     
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                  Claire s’invente des noms, des corps, des 
                    volontés, des désirs. Seul son visage semble être le même, 
                    toujours emprunt d’une douleur mélancolique, ne laissant varier 
                    que ses cheveux souvent tirés en arrière, créant l’air dur 
                    d’une femme ayant vieilli trop vite.  
                     
                    L’esprit brouillé par des corps et des désirs inventés, Claire 
                    Dolan se perd dans le labyrinthe urbain, sorte de palais des 
                    glaces de fête foraine d’où l’on ne peut s’échapper. Un homme 
                    tentera de l’en extraire sans se perdre lui-même, mais les 
                    reflets déformants sont par trop éprouvants : le reflet 
                    de l’autre, l’image qu’il nous renvoie de nous-même. 
                     
                    Entre peur de la vie et peur de la mort, nos personnages restent 
                    envers et contre eux-mêmes dans un entre-monde où le temps 
                    et les valeurs n’ont plus cours, où le sexe est un commerce 
                    de bureau, où les visages n’ont plus d’âge. Mais si l’union 
                    tant recherchée n’est pas possible, la libération peut prendre 
                    le visage d’une solitude et d’une humanité enfin acceptées : 
                    le corps se libère enfin de son carcan de verre. 
                     
                     
                     
                   
                  
                     
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  En plus 
                                du film Claire Dolan  et des bandes-annonces 
                                on peu y découvrir la préface de Thierry Jousse 
                                 
                            
 
 
 
 
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                              1998 Claire 
                              Dolan  de 
                              Lodge H. Kerrigan avec Katrin Cartlidge  
                              1994 Clean, 
                              Shaven  de 
                              Lodge H. Kerrigan avec Peter Greene 
                               
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