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 SYNOPSIS - 
                  Les larmes du tigre noir : 
                  un truand, amoureux d’une jeune fille de bonne famille fiancée 
                  à un jeune capitaine, libère celui-ci alors qu’il est censé 
                  l’exécuter. Il déclenche ainsi un engrenage sanglant.
 
 SYNOPSIS - 
                  Numéro Zéro : 
                  le réalisateur de La maman et la putain interroge sa 
                  grand-mère sur sa vie, son histoire.
 
 SYNOPSIS - 
                  Ma vraie vie à Rouen 
                  : Du jour où il possède un caméscope, un adolescent 
                  saisit les événements de sa vie quotidienne, mais le jeu n’est 
                  pas aussi innocent qu’il y paraît…
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                | ....................................................................
 
 
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                | TROIS 
                  MIROIRS 
 
 Les larmes du tigre noir, premier 
                    film de Wisit Sasanatieng, n’est pas seulement un hommage 
                    aux films thaïlandais des années 60, aux romans-photos, aux 
                    westerns spaghettis. C’est aussi une mise à nu. Wisit Sasanatieng 
                    dresse un inventaire complet de ses goûts. Chaque séquence 
                    de son scénario est une confession.
 Wisit Sasanatieng nous dit : « Voilà, j’aime les nénuphars, 
                    j’aime la brillantine, j’aime les épaules carrées, les robes 
                    vert d’eau. J’aime les moustaches aussi, les lèvres fardées, 
                    les visages (très beaux) déformés par la joie ou la douleur. 
                    J’adore me faire peur (j’aime les cervelles en morceaux, le 
                    sang qui gicle, qui coule, les cicatrices, les blessures, 
                    les dos frêles lacérés de coups). J’aime filmer les revolvers 
                    en gros plan comme des sexes en érection ».
 
 
                     
                      |  |  |   
                      |  |  |  Malgré les apparences (sa légèreté caractérisée 
                    paradoxalement par des plans « empesés », caricaturaux), 
                    le réalisateur est assoiffé de réalisme, d’objectivité. Ses 
                    choix (de décors, de costumes, notamment, sa surprenante incursion 
                    dans le déroulement du film à propos du ricochet d’une balle) 
                    témoignent d’une démarche extrêmement scrupuleuse, obsessionnelle. 
                    Il dévoile sa personnalité, restitue ses fantasmes, 
                    comme on cherche à interpréter ses rêves.
 On connaît le point de départ de Numéro 
                    zéro. Entouré d'une petite équipe, Jean 
                    Eustache filme, chez lui, sa grand-mère tout un après-midi. 
                    Le document est présenté en l'état.
 
 Elle parle, la vieille (elle porte des lunettes noires, on 
                    pense à un tableau de De Chirico). Elle dit tout : 
                    la vie dure, la santé fragile, les enfants nombreux 
                    (les siens, ceux des autres, comme des portées de petits 
                    chats), le mari indigne, la belle-mère odieuse, aussi, 
                    surtout.
 
 
 
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