SYNOPSIS
Dix ans ont passé depuis Le Jugement dernier. Désormais
âgé de 22 ans, John Connor vit dans l'ombre, sans foyer, sans
travail, sans identité. Mais les machines de Skynet parviennent
à retrouver sa trace. Ils envoient alors vers le passé la T-X,
une androïde nouvelle génération quasi-invulnérable, capable
de disparaître, de se métamorphoser ou de devenir de la pure
énergie, pour éliminer le futur leader de la résistance
humaine mais également Kate Brewster, une jeune vétérinaire.
Un autre Terminator, le T-101, est venu protéger la vie de John
Connor. Ensemble, l'homme et la machine vont mener une lutte
acharnée contre la T-X : de l'issue de ce combat dépendra le
futur de l'humanité... |
....................................................................
|
|
 |
|
|
On ne peut pas vraiment dire qu’on l’attendait,
pourtant T3 est une bonne surprise. Une surprise paradoxale
tant les défauts et les insuffisances du film de Jonathan
Mostow transforment ce produit opportuniste en un objet aussi
étrange que fascinant. Ceci dit, soyons clairs, si T3
est un des blockbusters les plus intéressants de ces
dernières années, c’est plus comme symptôme d’une franchise
à bout de souffle que pour ses qualités propres.
Dans le fond, et même si son budget paraît le démentir, le
film de Mostow possède un argument qui est celui d’une série
B. En cela, il se rapprocherait plus du premier épisode que
de l’imposant T2. C’est pourtant bien avec le deuxième
volet que le film de Mostow ne cesse de dialoguer. Depuis
le film de Cameron, plus de dix années ont passé et nombre
de héros se sont succédé sur les écrans, apportant une diversité,
une humanité parfois, que Schwarzenegger n’a jamais su trouver
dans ses rôles. Aussi, malgré des séquences d’action efficaces,
on ne peut s’empêcher de penser, en voyant le film, que tout
cela est un brin daté, que, décidément, Schwarzenegger, avec
son look cuir et ses lunettes de soleil, n’est plus « dans
le coup ». Peut-être est-ce ce qui fait de T3
un film si émouvant. Car face à la prétention d’un Matrix
Reloaded, face aux délires pyrotechniques de XXX
ou comparé à l’hystérie et à l’ironie incessante de Charlie’s
Angels, T3 fait figure de rescapé.
 |
|
|
|
T3 - c’est logique vu son sujet -
abolit le temps, c’est un film démodé sorti des années 80/90,
quand un McTiernan pouvait encore s’exprimer et quand Cameron
préférait encore filmer des comédiens plutôt que les grands
fonds… Alors, si T3 est plus touchant que la majorité
des films d’action contemporains, ce n’est pas pour son histoire
minimale, encore moins pour ses acteurs sous-employés, mais
tout simplement parce que le film, tant formellement que narrativement,
fait, 1h40 durant, l’aveu de son inutilité et de son impossibilité
à se fondre dans le nouveau paysage du film d’action hollywoodien.
Dans un premier temps, pourtant, on est choqué, tant l’impression
de revoir le deuxième opus est forte. Ce sont quasiment les
mêmes scènes, le même découpage (l’arrivée des deux machines,
l’entrée du Terminator dans un bar pour récupérer des vêtements,
etc.). A un tel stade, on pense à un manque flagrant d’inspiration
à peine tempéré par quelques touches d’humour distancié. Les
choses n’iront pas en s’arrangeant, la première grande scène
d’action mettant à nouveau en scène une poursuite moto / camion,
et le T-X ayant beau être interprété par une femme n’étant
qu’un décalque sexy du T1000 interprété par Robert Patrick.
|