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Krzystof Kieslowski (c) D.R. LA CICATRICE, L’AMATEUR
LE HASARD, SANS FIN

de Krzysztof Kieslowski
Par Anthony SITRUK


SYNOPSIS - L’Amateur : Filip, employé d'une entreprise d'une petite ville polonaise, s'achète une caméra 8mm pour filmer le bébé que sa femme va avoir. Intéressé, son directeur lui commande un reportage sur la commémoration des 25 ans de l'entreprise.

SYNOPSIS - La Cicatrice : Bednarz est le directeur de la construction d'un complexe chimique. Il tient à créer un site proche où les gens puissent vivre dans le bonheur et sans conflit. Mais il se heurte à la population.

SYNOPSIS - Le Hasard : Witek, un jeune homme très marqué par la tradition familiale, décide de se prendre en main à la mort de son père. Il se précipite à la gare, mais sa destiné sera différente selon qu'il attrape ou rate son train.

SYNOPSIS - Sans fin : Le fantôme d'un jeune avocat mort dans un accident de voiture observe le monde des vivants.

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KIESLOWSKI, LE MOUTON NOIR

  (c) D.R.
Heureuse initiative de l’éditeur MK2 d’avoir sorti en coffret dvd les quatre premiers long-métrages du regretté Krzysztof Kieslowski, cinéaste franco-polonais disparu trop vite le 13 mars 1996 à l’âge de cinquante-quatre ans. La Cicatrice, L’Amateur, Le Hasard et Sans Fin forment en effet un tout indissociable, thématiquement et esthétiquement, une excellente entrée en matière dans l’univers du créateur du Décalogue et de la trilogie Bleu Blanc Rouge. L’ancien étudiant en cinéma de la prolifique école de Lodz, dont sortiront aussi Andrzej Wajda (L’Homme de fer) et Roman Polanski (Le Pianiste), y mettait déjà en place son système cinématographique.


Une approche documentaire

Krzysztof Kieslowski a débuté sa carrière de metteur en scène par de courts documentaires souvent ironiques qui illustraient les aléas de la vie quotidienne dans la Pologne des années 70.  S’il a vite cerné les limites de ce mode documentaire pour passer à la fiction - « Tout réalisateur de document finit par percevoir les limites à ne pas transgresser, celles au-delà desquelles on risque de faire du tort à ceux qu’on filme. C’est alors qu’on ressent le besoin de faire de long-métrage » déclara-t-il en 1995 (entretien avec Barbara Hollender, repris dans  Krzysztof Kieslowski, doubles vies, secondes chances d’Annette Insdorf) -, il a gardé de ses années d’apprentissage une rigueur de tous les instants, un refus de l’artifice et l’effet facile pour se concentrer sur la vérité des êtres et de leurs sentiments, tout en gardant un œil critique sur la nature humaine. Premier film du maître réalisé exclusivement pour le cinéma, La Cicatrice (1976) débute ainsi comme un documentaire officiel, un outil de propagande digne du réalisme soviétique. On découvre, en grande pompe, l’industrialisation rapide d’Olecko petite bourgade tranquille transformée en ville-usine. Bien sûr, la vérité est différente de l’imagerie trafiquée servie par le pouvoir en place.