SYNOPSIS - L’Amateur : Filip,
employé d'une entreprise d'une petite ville polonaise, s'achète
une caméra 8mm pour filmer le bébé que sa femme va avoir. Intéressé,
son directeur lui commande un reportage sur la commémoration
des 25 ans de l'entreprise.
SYNOPSIS - La Cicatrice :
Bednarz est le directeur de la construction d'un complexe chimique.
Il tient à créer un site proche où les gens puissent vivre dans
le bonheur et sans conflit. Mais il se heurte à la population.
SYNOPSIS - Le Hasard : Witek,
un jeune homme très marqué par la tradition familiale, décide
de se prendre en main à la mort de son père. Il se précipite
à la gare, mais sa destiné sera différente selon qu'il attrape
ou rate son train.
SYNOPSIS - Sans fin :
Le fantôme d'un jeune avocat mort dans un accident de voiture
observe le monde des vivants. |
....................................................................
|
KIESLOWSKI, LE MOUTON
NOIR
Heureuse initiative de l’éditeur MK2
d’avoir sorti en coffret dvd les quatre premiers long-métrages
du regretté Krzysztof Kieslowski, cinéaste franco-polonais disparu
trop vite le 13 mars 1996 à l’âge de cinquante-quatre ans. La
Cicatrice, L’Amateur, Le Hasard et Sans
Fin forment en effet un tout indissociable, thématiquement
et esthétiquement, une excellente entrée en matière dans l’univers
du créateur du Décalogue et de la trilogie Bleu Blanc
Rouge. L’ancien étudiant en cinéma de la prolifique école
de Lodz, dont sortiront aussi Andrzej Wajda (L’Homme de fer)
et Roman Polanski (Le Pianiste), y mettait déjà en place
son système cinématographique.
Une approche documentaire
Krzysztof Kieslowski a débuté sa carrière de metteur en scène
par de courts documentaires souvent ironiques qui illustraient
les aléas de la vie quotidienne dans la Pologne des années
70. S’il a vite cerné les limites de ce mode documentaire
pour passer à la fiction - « Tout réalisateur de document
finit par percevoir les limites à ne pas transgresser, celles
au-delà desquelles on risque de faire du tort à ceux qu’on
filme. C’est alors qu’on ressent le besoin de faire de long-métrage
» déclara-t-il en 1995 (entretien avec Barbara Hollender,
repris dans Krzysztof Kieslowski, doubles vies, secondes
chances d’Annette Insdorf) -, il a gardé de ses années
d’apprentissage une rigueur de tous les instants, un refus
de l’artifice et l’effet facile pour se concentrer sur la
vérité des êtres et de leurs sentiments, tout en gardant un
œil critique sur la nature humaine. Premier film du maître
réalisé exclusivement pour le cinéma, La Cicatrice
(1976) débute ainsi comme un documentaire officiel, un outil
de propagande digne du réalisme soviétique. On découvre, en
grande pompe, l’industrialisation rapide d’Olecko petite bourgade
tranquille transformée en ville-usine. Bien sûr, la vérité
est différente de l’imagerie trafiquée servie par le pouvoir
en place.
|