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Pas de repos pour les braves (c) D.R. PAS DE REPOS
POUR LES BRAVES

d’Alain Guiraudie
Par Cécile GIRAUD


SYNOPSIS :
D'abord, il y a Basile Matin, un jeune gars qui a rêvé de Faftao-Laoupo, le symbole de l'avant dernier sommeil... Maintenant, il sait que s'il dort encore, il va mourir et le problème, c'est qu'à son âge, on aimerait bien avoir toute la vie devant soi. Ensuite, il y a Igor, un autre jeune gars qui travaille un peu et fait également des études... Mais il n'a pas d'argent et il s'ennuie. Alors l'histoire de Basile, même s'il n'y comprend pas grand chose, l'intéresse diablement. Enfin, il y a Johnny Got. Un peu journaliste bénévole, un peu détective et pas mal voyou, il s'intéresse beaucoup aux histoires qui ne le regardent pas... Et celle de Basile le passionne...

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Pas de repos pour les braves s’inscrit à la fois dans la lignée des films engagés de Guiraudie et dans celle de ses essais absurdes. Entre Du soleil pour les gueux et Ce vieux rêve qui bouge, le réalisateur reconstruit un espace : le Sud-Ouest, transformé en microcosme international, et un temps : l’éternité.

  Pas de repos pour les braves (c) D.R.

Assis dans un bistrot devant sa tasse de chocolat, un jeune homme raconte une singulière histoire à son interlocuteur passif, celle de Faftao-Laoupo, qui annonce la mort à celui qui la rencontre en rêve la veille de son dernier sommeil. Lui-même condamné, il quitte précipitamment la pièce, et disparaît dans un accès de fureur. Son interlocuteur, s’interrogeant sur la nature de cet étrange garçon, part à sa recherche. Dans un petit village, il rencontre sa mère qui vit dans une maison aux volets roses. Elle lui dit de ne pas s’inquiéter, car son fils disparaît fréquemment, parfois pour plusieurs années.

Alors on laisse cette première piste, ce premier fil conducteur pour découvrir la vie d’Igor, le jeune homme passif, qui roule en Fiat 500 orange, et s’ennuie mortellement, lui qui, avec 5000 francs par mois, même lorsqu’il fait ses comptes, ne parvient pas à joindre les deux bouts, et constate qu’il se fait vraiment chier, comme s’il venait de découvrir que la vie n’a pas de sens…

Pas de repos pour les braves (c) D.R.

Pour remédier à cet ennui et à cette solitude, Igor va se mêler de ce qui ne le regarde pas. Il se rend sur les lieux d’un crime affreux : au village, la population a été décimée. Et pas de trace de Basile, le garçon mystérieux. Comme Johnny Got, un détective raté aux bottes de cow-boy et à la voiture jaune, il va s’intéresser à ce fait divers sordide, et rompre l’ennui qui le rongeait. Tous les deux dans la Fiat 500, sous la pluie battante, Igor et Johnny Got attendent que ça se passe. C’est plus facile quand on est deux.

Mais Basile, le garçon qu’on avait presque oublié, réapparaît et termine de détruire toute existence dans son petit village du sud, comme pour prendre sa revanche sur le terrible Faftao-Laoupo.

Alors la vie prend une toute autre forme. Le Sud-Ouest devient le monde, les genres se mélangent, Village-qui-vit répond à Village-qui-meurt, et l’on n’a pas besoin de dormir pour vivre, seulement de rêver. Car rêver, ce n’est pas dormir, n’est-ce pas ?