SYNOPSIS :
Cora, jeune docteur en psychiatrie, s'occupe d'une jeune femme
qui refuse de parler et dont personne ne connaît l'identité.
Elle s'attache à sa patiente et établit avec elle une relation
qui s'écarte du cadre thérapeutique classique. Un jour, Cora
apprend qu'on a découvert l'identité de la demoiselle : elle
s'appelle Loa, elle est étrangère et on l'a ramenée chez elle
en Islande. Cora décide de la retrouver pour poursuivre son
traitement. |
....................................................................
|
Retour sur le film
Stormy Weather, avec Elodie Bouchez et Didda Jonsdottir
à l'occasion de la sortie, aux editions Blaq Out, du
DVD du film qui propose des suppléments exclusifs et
exceptionnels (une interview de la réalisatrice Sólveig
Anspach et Didda Jonsdottir par Pascale Clark avec un montage
d'images inédites réalisé par Sólveig
Anspach elle-même ainsi que le documentaire Reykjavik,
des elfes dans la ville sur la jeunesse islandaise).
Stormy weather - temps orageux en français - est le troisième
long-métrage de Solveig Anspach (1). Cette réalisatrice possède
une double nationalité ; née d'un père américain et d'une
mère islandaise. De plus, elle est partagée entre deux pays,
la France où elle réside le plus souvent et L'Islande, où
elle est née (2) et où elle se rend régulièrement. Cette information,
loin d'être anodine, est ici d'un intérêt cardinal.
L'île septentrionale, son éloignement
géographique, se révélera être un personnage central de l'aventure
et un déclencheur dans le déroulement événementiel de l'histoire.
Le film aurait très bien pu s'intituler « Tempête sous
un crâne », voire sous plusieurs. Et quelle tempête !
Stormy weather, c'est la rencontre de deux jeunes femmes
que, de prime abord, tout semble opposer. Cora, la brune et
Loà, la blonde semblent appartenir à deux mondes bien distincts
et à première vue antinomiques. En réalité, les deux jeunes
femmes ne sont que les facettes d'une même médaille, le positif
et le négatif d'un seul photogramme. Quand l'âpreté de l'environnement
se mêle au chaos de la vie, la nature façonne des êtres torturés
et sensibles. Leur seul recours, l'enfermement dans un silence
implacable ou, s'ils en ont la force et la volonté, un éloignement
« sous des cieux plus propices ». Il faut alors,
dans le deuxième cas, réussir à colmater les brèches, à panser
les blessures, à réchauffer son âme meurtrie à la flamme compassionnelle
que peut offrir un être charitable. Plus facile à dire qu'à
faire pour le personnage de la blonde tourmentée !
|