SYNOPSIS - Un chien Andalou :
Une lame tranche l'œil d'une femme au même moment qu'un nuage
traverse la lune…
SYNOPSIS - L’age d’or : Une
île dont les abords sont gardés par des squelettes d’archevêques
figés dans la roche. Elle est habitée par des bandits qui
végètent dans une misérable cabane. Débarque alors une délégation
d’importants personnages venus inaugurer une ville : Rome…
|
....................................................................
|
DU SURREALISME AU GROTESQUE NATURALISTE
|
 |
|
|
Bien que Luis Buñuel se soit mis au
cinéma accidentellement après une rencontre avec Dali, comme
une sorte d’adéquation heureuse entre le hasard et la volonté,
ce réalisateur avait pressenti le Septième Art comme une transposition
idéale du surréalisme littéraire. Le cinéaste faisait en
quelque sorte son premier manifeste lorsqu’il affirmait que : « Le
cinéma paraît avoir été inventé pour exprimer la vie du subconscient
dont les racines pénètrent si profondément la poésie ».
(1) Sa rencontre avec les surréalistes fut capitale
lors de son passage derrière la caméra, mais il fut également
fasciné par l’expressionnisme allemand en particulier Fritz
Lang. Ces débuts cinématographiques trahissent un certain
caligarisme espagnol qui repose sur le pastiche des films
muets.
L’extravagance, l’exubérance font percevoir au spectateur
un outre-monde, un univers au-delà du réel, au-dessus du réel,
voire sur le réel. En fait, le surréalisme de Buñuel transcende
la réalité pour créer une mosaïque absurde sur des scènes
de vie, sans cohérence apparente, mais dont la fragmentation
pose un certain regard sur les questions et les obsessions
du réalisateur. La religion, le sexe, la mondanité sont décortiqués,
malmenés comme un médecin légiste qui poserait son scalpel
scrupuleux sur une variation de « La Comédie humaine ».
|