SYNOPSIS : À
l'issue de sa garde à vue et sur instruction d'un magistrat
du parquet, une personne arrêtée en flagrant délit est conduite
au Palais de justice, dans les locaux du dépôt de la Préfecture
de police. Elle comparaît alors devant un substitut du procureur
qui lui notifie les infractions reprochées et procède à son
audition dans les bureaux de la 8e section chargée des crimes
et délits flagrants. Après cet entretien, soit la personne déférée
fait l'objet d'une procédure dite de comparution immédiate,
et dans ce cas elle peut, si elle le désire, s'entretenir avec
un avocat avant d'être jugée par le tribunal correctionnel en
audience publique, soit elle est libérée et reçoit une convocation
pour une audience ultérieure. Ce film retrace, pour la première
fois à l’écran, l’itinéraire procédural de personnes arrêtées
en flagrants délits, de leur arrivée au dépôt de la Préfecture
de police jusqu’à l’entretien avec l’avocat. |
Question de méthode pour une transmission du cinéma
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Pour parler de mes interventions sur
le documentaire Délits flagrants de Raymond Depardon,
je vais partir de quelques remarques ou questions d’élèves,
qui m’ont le plus frappée mais qui m’ont aussi permis d’entrer
dans le vif du sujet… ou encore de ce qui fait la force de
ce film.
« Pourquoi ce film passe dans une salle de cinéma ? »
me demande un élève suite à la projection du film. Cette question
n’a eu pendant quelques instants aucun sens pour moi, jusqu’à
ce qu’un enseignant la reprenne autrement. Voir un documentaire
« en salle » et pas à la télévision, voir un film
qui ne soit pas du pur « divertissement » (même
si Délits Flagrants nous entraîne à sa manière dans
un autre univers), voir des images qui prennent leur temps,
qui ne vont pas à toute vitesse, qui ne sont pas du reportage,
qui n’imposent pas un sens, mais nous demande à nous spectateur
de nous faire notre propre cheminement … voilà qui,
sûrement, dans le flot des images qui nous entoure, n’est
pas habituel.
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