SYNOPSIS - Sleepy Hollow : 1799.
Encerclant la petite ville de Sleepy Hollow, des bois sombres
et inquiétants abritent le cavalier sans tête. Par les nuits
brumeuses, ce décapiteur en série vient terroriser les habitants.
Le jeune inspecteur de police Ichabod Crane, adepte d’une
approche scientifique du crime, est envoyé de New York pour
résoudre l’étrange énigme.
SYNOPSIS - Les yeux sans visage : Grâce
à une substitution de cadavre, le docteur Genessier, laisse
croire à la mort de sa fille Christiane, défigurée à la suite
d’un accident de voiture dont il fut involontairement responsable.
Fou d’amour pour elle, il est prêt à tout entreprendre pour
lui redonner un visage et la débarrasser du masque qui ne
la quitte plus...
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LA QUESTION DU FANTASTIQUE
"Décrire les pires choses qui
peuvent nous arriver est une des façons de se débarrasser
de la peur." Stephen King
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Qu'est-ce qui fait peur ? Selon George
Franju : "Montrer un personnage anormal faire des
choses anormales ne fait pas peur. Il faut montrer un personnage
normal faire des choses normales ou bien un personnage anormal
faire des choses normales."
Le cinéma fantastique pose le problème du normal et de l'anormal,
du pathologique et du banal, de ce quotidien nourri de fantasmes
et de peurs. Tod Browning avec Freaks questionne
le statut du monstrueux et de l’anormalité en renversant notre
jugement de valeur sur l’apparence. Ce serait une terreur
morale ici.
Mais alors qu'est-ce qui fait peur ? Est-ce de sentir un danger
? Peut-être. Mais si on sait très bien quel est le danger,
on ne parle plus de peur mais de suspens. Où nous devenons
suspendus au récit filmique. Pour que la peur émerge, il ne
faut pas que le danger soit trop défini. Il s’agit plutôt
de sentir des rapports viciés entre des personnages. Non pas
comprendre, mais ressentir pour que le doute émerge, que le
hors-champ se comble de nos fantasmes et peurs intérieures.
Pour éprouver la peur de la peur.
Les yeux sans visage de Georges Franju et Sleepy
Hollow de Tim Burton proposent deux approches très différentes
du cinéma fantastique. Le film de Franju serait plutôt du
côté du réalisme poétique : partir du réel, pour progressivement
en dégager ce qu'il contient d'étrange et d'inquiétant. L'inquiétante
étrangeté. Avec ce soin accordé aux détails réalistes d’où
peut émerger l’anormal.
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