SYNOPSIS :
1799. Encerclant la petite ville de Sleepy Hollow, des bois
sombres et inquiétants abritent le cavalier sans tête. Par les
nuits brumeuses, ce décapiteur en série vient terroriser les
habitants. Le jeune inspecteur de police Ichabod Crane, adepte
d’une approche scientifique du crime, est envoyé de New York
pour résoudre l’étrange énigme. |
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POINT DE VUE CRITIQUE
Pertes momentanées de la tête…
L’œuvre de Tim Burton tend vers un
univers gothique. Pourtant, ses films sont ancrés entre
les années 50 et un présent mouvant. Sleepy Hollow,
qui se déroule dans la Nouvelle Angleterre de 1799 représente
donc un aboutissement logique, l’occasion rêvée d’explorer
librement une époque que Burton instille dans chacun de ses
films. Or, son dernier opus, s’avère être son film le plus
contemporain…
De la fête d’Halloween, dont l’imagerie hante ses films (1)
jusqu’à Sleepy Hollow, Tim Burton avoue ne retenir
que le plaisir enfantin de porter un masque… La figure du
masque, et la notion de dualité qu’il implique, est sans doute
le grand thème burtonien. Ses héros sont de gentils
monstres victimes des apparences qui sont tentés d’intégrer
un masque. Même si ce masque est moins explicite dans ses
dernières oeuvres, la dualité de ses personnages prouve qu’il
est toujours présent – intériorisé.
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Sleepy Hollow renouvelle la
figure du masque en présentant un personnage sans visage :
un cavalier sans tête (Christopher Walken) qui sème la mort
dans le Comté de Sleepy Hollow en décapitant ses victimes.
Un détective, Ichabod Crane (Johnny Depp) est dépêché sur
place pour éclaircir le mystère. La « Légende de Sleepy
Hollow », qui fait partie intégrante de l’inconscient
collectif américain (2), remplit ici cet office masquant :
elle cache le réel enjeu du film…
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