SYNOPSIS : Stalker,
sorte de guide, accompagne un physicien et un écrivain dans
la "zone", vaste no man's land ou jadis est tombe
une météorite. Ce territoire contient un secret: "la chambre
des désirs" exauçant les voeux de ceux qui s'y rendent. |
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RECONSTRUCTION PHILOSOPHIQUE DU MONDE
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Autour du cinéaste Tarkovski se crée
un halo mystique déstabilisant le spectateur occidental qui
s'attend au message humaniste et religieux. En réalité, il
se trouve sans défense devant cette orchestration bizarre
de rythmes lents, de visions proches de l'hallucination et
de sensations humides. Celles-ci ne sont pas source de réconciliation
et d'harmonie avec le monde, mais plutôt il existe une accumulation
d'impressions proustiennes, de natures mortes, figées en milieu
liquide.
Evoquons le lait qui se répand dans l'eau boueuse d'un fleuve
dans Andreï Roublev, la pluie qui tombe dans une tasse
de thé oubliée sur une table de jardin dans Solaris
ou bien l'image d'un chien assoiffé qui boit dans la zone
quasi aquatique de Stalker. Il s'agirait presque d'une
rêverie bachelardienne. Cependant, les ruines d'un entrepôt
et une rafale de pluie suffisent à créer une ambiance apocalyptique.
L'histoire de Stalker est une zone interdite dans laquelle
serait tombée un météorite. La traverser présente un danger
mortel et le « Stalker » (1) chargé de montrer la
zone y fait pénétrer en fraude un physicien et un écrivain.
Le « Stalker » est une sorte de passeur, d'initiateur
qui conduit ces hommes au cœur de la zone dans une chambre
où tous les vœux seraient exaucés. A la fin de cette quête,
le « Stalker » a perdu sa foi dans l'homme et dans
la possibilité de lui donner le bonheur.
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