| 
 SYNOPSIS : Les 
                  douze dernières heures de la vie du Christ. Rendu au Mont des 
                  Oliviers, Jésus prie après avoir partagé un dernier repas avec 
                  ses apôtres. Il résiste maintenant aux tentations de Satan. 
                  Trahi par Judas, Jésus est arrêté et emmené à Jérusalem, où 
                  les chefs des Pharisiens l'accusent de blasphème et lui font 
                  un procès qui a pour issue sa condamnation à mort...
 | 
 
 | ....................................................................
 
 
 | 
 
                | Retour sur 
                    La Passion du Christ de Mel Gibson avec Jim Caviezel, 
                    Monica Bellucci et Maia Morgenstern à l'occasion de 
                    la sortie du DVD aux éditions TF1 Vidéo. 
                    
 
 UNE POLEMIQUE RAVAGEUSE
 
 
 
                    Si la polémique à l’égard de La Passion 
                  du Christ de Mel Gibson reste encore à ce jour virulente 
                  et passionnée, il n’en reste pas moins que l’essentiel du débat 
                  et la nature des accusations portées au film se sont définis 
                  avant la sortie même du film aux Etats-Unis. Premièrement taxé 
                  d’antisémitisme latent par les instances juives américaines, 
                  la polémique s’est ensuite détournée vers la question de la 
                  violence effective de l'œuvre, pour enfin, se rétracter sur 
                  elle-même en revenant à la question de l’antisémitisme, soulevant 
                  par là-même de nombreuses interrogations et débats dépassant 
                  largement les limites purement cinématographiques et le cadre 
                  du film du réalisateur catholique et révisionniste Mel Gibson. 
                      |  |  |   
                      |  |  |  
 Car ce qui stimule cette polémique ravageuse ne réside pas tant 
                  dans le propos même du film que dans l’entreprise purement marketing 
                  qui a accompagné l’œuvre dès sa sortie américaine. Diffusion 
                  du film dans les églises catholiques, distribution de tracts 
                  au sortir de la salle, fausses proclamations pontificales visant 
                  à sacraliser le film : la démagogie de l’entreprise reste 
                  latente et semble clairement chercher à stimuler la foi chrétienne 
                  au cœur d’un contexte américain dans lequel le puritanisme retrouve 
                  toute la vigueur de l’époque Reaganienne. Providence pour Mel 
                  Gibson : le film, qui à l’origine reste un pari osé et 
                  audacieux (tourner un film sur le Christ dans les langues originelles, 
                  à savoir le latin et l’araméen, relève d’une audace incontestable) 
                  fait exploser les records de l’histoire du cinéma en accumulant 
                  plus de 75 millions de dollars de recettes dès le premier week-end, 
                  remboursant accessoirement l’intégralité de la somme budgétaire 
                  versée par Mel Gibson en personne. Et comme un bonheur ne vient 
                  jamais seul, après plusieurs semaines de suspense, La Passion 
                  du Christ arrive sur les écrans français le 31 mars 2004. 
                  S’il est évident que la polémique restera moins virulente qu’au 
                  Etats-Unis, il n’en reste pas moins que le film de Mel Gibson 
                  divise encore et toujours les foules sur le territoire français.
 
 
 
                    Reste alors à se concentrer sur l'œuvre 
                  elle-même et non sur la sphère purement marketing de celle-ci, 
                  afin de statuer clairement sur la nature multiple de la polémique. 
                  Et voir si oui ou non, un tel tapage médiatique est justifié. 
                  Et se dire si, d’un point de vue purement cinématographique, 
                  La Passion du Christ reste une œuvre de qualité ou a 
                  contrario, une  véritable nullité étouffée par l’ampleur de 
                  la polémique qu’elle aura suscitée. Analyse idéologique et analyse 
                  formelle constitueront donc le cœur de la critique. 
                      |  |  |   
                      |  |  |  
 
 
 |