Le conflit
enfin résolu entre les deux personnages laissera la place au
seul silence suivant les coups de klaxon du chauffeur de taxi
se présentant devant le manoir des Tremayne pour effectuer sa
course.
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Un si doux visage possède encore
pour mérite de créer des atmosphères chargées de nostalgie
désolée découlant des aspirations impossibles des personnages,
et de Diana avant tout. Cela est dû à un usage de la musique
empruntant les sentiers du classique, chose assez peu courante
pour être soulignée (on se souvient par exemple de la symphonie
inachevée employée par Billy Wilder dans Assurance sur
la mort). Dimitri Tiomkin nous gratifie d’autre chose
que de la simple musique de studio d’accompagnement. Les soli
de Diana au piano sont ainsi accompagnés par une musique empruntant
à ce qu’un compositeur romantique du XIXème Siècle tardif
aurait pu confier à son clavier. Le romantisme, c’est l’absolu,
la transcendance, l’homme affrontant la grandeur de son destin
pour peut-être s’y briser. Ainsi nimbés d’espoir impossible,
les gros plans de Jean Simmons se gravent véritablement avec
émotion dans la mémoire du spectateur comme l’image d’une
infortunée créature à la fragilité bafouée.
Et c’est encore une fois peut-être le tour de force principal
du film que de nous livrer un plaidoyer en faveur d’une créature
déchue au lieu de lui jeter la première pierre.
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Les éditions Montparnasse
nous proposent le film dans des conditions agréables :
une copie préservée des meurtrissures du temps
proposant une bonne définition et des contrastes
rendant justice à la photo de Stradling. La compression
présente quant à elle quelques faiblesses et l’œil
attentif saura débusquer des pixels. Aux côtés
du film se trouve un seul bonus consistant en
une présentation générale par Serge Bromberg qui
rappelle le contexte quelque peu houleux ayant
présidé à la naissance d’Un si doux visage.
Réalisateur :
Otto Preminger
Scénaristes :
Chester Erskine Ben Hecht (non crédité) Oscar
Millard Frank Nugent
Acteurs :
Robert Mitchum, Jean Simmons, Herbert Marshall,
Mona Freeman
Compositeur :
Dimitri Tiomkin
Directeur de la photographie :
Harry Stradling
Editeur :
Editions Montparnasse
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1979 The Human
factor avec Richard Attenborough, Joop Doderer
1975
Rosebud
1971
Des Amis comme les miens avec Dyan Cannon,
James Coco
1967
Que vienne la nuit / Hurry Sundown avec J.
Fonda, M. Caine
1965
Bunny Lake a disparu avec Laurence Olivier,
Carol Lynley
1965
Première victoire / In Harm's way avec John
Wayne, Kirk Douglas
1963
Le Cardinal / The Cardinal avec Tom Tryon,
Carol Linley
1962
Tempête à Washington avec Henry Fonda, Walter
Pidgeon
1960
Exodus avec Paul Newman, Eva Marie Saint
1959
Autopsie d'un meurtre avec James Stewart,
Lee Remick
1959
Porgy and Bess avec Dorothy Dandrige, Sidney
Poitier
1958
Bonjour tristesse avec Jean Seberg, David
Niven
1957
Sainte Jeanne / Saint Joan avec Jean Seberg,
Richard Widmark
1955
L'Homme au bras d'or avec Frank Sinatra
1955
Carmen Jones avec Dorothy Dandrige, Harry
Belafonte
1955
The Court-martial of Billy Mitchell avec
G. Cooper, C. Bickford
1954
Rivière sans retour avec Robert Mitchum,
Marilyn Monroe
1953
La Lune était bleue avec Maggie McNamara,
William Holden
1952
Un si doux visage / Angel Face avec Robert
Mitchum, Jean Simmons
1950
Mark Dixon detective avec Gene Tierney, Dana
Andrews
1949
Le Mystérieux Docteur Korvo avec Richard
Conte, José Ferrer
1948
La Dame au manteau d'hermine d'Ernst Lubitsch,
Otto Preminger
1947
Ambre / For Ever Amber avec Linda Darnell,
Cornel Wilde
1947
Femme ou maîtresse
1945
Crime passionnel / Fallen Angel avec Linda
Darnell, Dana Andrews
1944
Laura avec Gene Tierney, Dana Andrews
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