SYNOPSIS : La jeune Nopoko,
accompagnée de son cousin Bila, est venue arroser la tombe de
sa mère. Elle est effrayée par une vieille femme qui semble
les observer. Bila n'y prête pas attention. Au village, le grenier
à grain est en feu. La rumeur accuse Sana, la vieille femme,
une sorcière. Noaga, l'ivrogne, tente de raisonner les "Sages
", mais il n'est pas écouté … |
....................................................................
|
MISE
À L’ÉCART
DES FILMS AFRICAINS, TERRITOIRES INTIMES
|
|
|
|
« L'Afrique,
ce n'est pas seulement celle des masques, des danses, des
cases. C'est aussi celle de l'amitié, de l'amour, de la réflexion
sur le monde ». Idrissa Ouedraogo (1)
MISE À
L'ÉCART DES FILMS AFRICAINS
Si les films venus d'Asie sont depuis quelques années, et
souvent à juste raison, « à la page » à la fois
dans les films indépendants et, phénomène intéressant, également
dans les films hollywoodiens, les films venus d'Afrique, quant
à eux, sont reconnus et respectés mais restent, en comparaison,
fort moins éclairés par la scène médiatique occidentale.
Pour ceux et celles ne voyant plus lieu aujourd'hui de parler
de gouffre médiatique entre films orientaux et africains,
il suffit de poser la question aujourd'hui à un cinéphile
occidental « moyen » (si l'en est). Ce dernier pourra
citer facilement quelques titres de films d'Akira Kurosawa
ou de Wong Kar Waï, mais pourra-t-il ne serait-ce que citer
un seul film d'Ousmane Sembene ou d'Idrissa Ouedraogo ? Le
plus cruel est qu'il apparaît même inutile de procéder à un
sondage pour se convaincre de la rupture - tellement celle-ci
est visible. Il reste beaucoup à faire pour rendre à Césaire
ce qui est à Césaire.
|
|
|
|
Nous pouvons pour
l'heure voir dans cet injuste décalage (probablement horaire),
d'abord la craquelure mondiale honteuse entre Nord et Sud,
mais, plus secrètement aussi, y déceler un toujours actuel,
lointain et inavoué dédain pour les films du continent noir,
dont l'image générale semble se résumer à un cinéma pauvre,
aride, naïf et campagnard. A croire que les films japonais
adulés par les critiques, les distributeurs et les publics
occidentaux caressent chez eux avant tout leur inclinaison
pour tout ce qui est urbain et « branché ». A croire que les
films africains resteront cantonnés au rôle d'éternels « parents
pauvres » éternellement catalogués, éternellement mis à l'écart
et incompris, car encore bien trop méconnus – et ce, en dépit
de quelques tentatives répétées de promotion dans les festivals
et les kiosques.
|