SYNOPSIS :
Budd, Elle et Bill. Ce sont les trois derniers noms à rayer
sur la liste de La Mariée pour que vengeance soit faite. Après
tant de péripéties vécues dans le volume 1, qu’en sera-t-il
dans cette suite ? Quels risques notre justicière est-elle
prête à prendre ? Saura-t-elle parvenir à ses fins ?
Autant de questions auxquelles ce second volet répondra. |
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HISTOIRE D’UNE DECAPITATION
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Bonne nouvelle, on vient de retrouver
la tête de Kill Bill. C’est de saison me direz-vous ;
à Pétra, en Jordanie, celle, antique, marmoréenne, de Marc-Aurèle
vient d’être rendue à la lumière du jour. Quoi qu’il en soit,
qu’on se réjouisse, chez Bill, comme chez les asperges, c’est
dans la tête que se trouve le meilleur.
A la vision du premier volume, et devant l’unanimité panégyriste
de la critique, on pouvait s’étonner et même s’inquiéter.
Certes Maya Thurman (ou Uma l’abeille, comme vous voudrez)
y apparaissait rayonnante et souveraine dans sa panoplie jaune
et noire. Mais une fois ce fait établi, que restait-il ?
On nous disait, nous criait, ressassait jusqu’au radotage
que Mr T. était un cinéphage insatiable, goûtant Godard autant
que Sonny Chiba ; pour preuve sa société de production
« Band Apart » et la présence de l’acteur nippon
dans son dernier opus mais qu’on apercevait déjà dans True
Romance (scénar signé Mr T.). Soit. Et ce fou furieux
iconoclaste et amateur de construction narrative tarabiscotée,
de pots pourris visuels, se baladait en terre de cinéma avec
en bandoulière son goût (éclectique), son talent (indéniable),
son audace (candide). On admettait encore. Cet homme avait
de l’originalité, un univers (personnel bien qu’hétéroclite),
un savoir-faire. Amen.
Seulement voilà, aimer à ce point le cinéma, jouer les prodiges
et faire ce premier bout de Kill Bill, n’était-ce pas
contradictoire ?
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