SYNOPSIS : Après le terrible
tremblement de terre qui secoua le Nord de l’Iran en 1990, un
père et son fils partent en voiture dans cette région dévastée
pour savoir ce que sont devenus les deux jeunes héros du film
Où est la maison de mon ami ? Sur le chemin du village des deux
garçons, ils découvrent qu’en dépit de toutes les victimes et
de l’étendue de la destruction, la vie continue pour les survivants
du désastre |
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« Dans
sa manière de remettre en question la frontière entre fiction
et documentaire, le film évoque le néoréalisme. En procédant
à une reconstitution, le cinéaste renonce à rendre compte
d’une réalité et préfère, par le biais de la fiction, montrer
une vérité. Ainsi, d’un film à l’autre, des personnes réelles
deviennent des personnages de fiction, mais en quelque sorte
« plus vrais que nature ». Le paysage, témoin le plus authentique
de la violence bien réelle du tremblement de terre, rejoint
à son tour par endroits la fiction tant il devient « abstrait
» à l’image. Mais il s’agit ici d’une fiction pour ainsi dire
« sans histoire » qui feint, en sens inverse, de nous montrer
les choses dans toute leur « transparence». Michèle
Humbert
ET LA VIE CONTINUE
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Kiarostami
est un cinéaste iranien, né sous la période du Shah en . Avant
de faire du cinéma, il est employé à la police des routes
(ça aura une influence sur ses films, et notamment pour celui-ci),
et il suit des cours de peinture le soir. Il réalise plus
d’une centaine de films publicitaires. Puis il entre au Kanun
(l’Institut pour le Développement Intellectuel des
Enfants et des Jeunes Adultes, une sorte d’antenne du
Ministère de l’Education Nationale) pour faire des films éducatifs.
Beaucoup de réalisateurs iraniens ont, comme lui, commencé
là. Il fait beaucoup de courts-métrages qui sont réalisés
avec des enfants. Pour lui, c’est une chance. Après la révolution
islamique et la prise de pouvoir de l’Ayatollah Khomeyni en
1978, alors que la censure s’abat sur le pays, le Kanun
est épargné, et Abbas Kiarostami continue de travailler, malgré
la censure, dans une relative liberté.
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