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LYCEENS ET
APPRENTIS AU CINEMA

Atelier de réfléxion

ET LA VIE CONTINUE
d’Abbas Kiarostami

Par David ELKAIM


SYNOPSIS : Après le terrible tremblement de terre qui secoua le Nord de l’Iran en 1990, un père et son fils partent en voiture dans cette région dévastée pour savoir ce que sont devenus les deux jeunes héros du film Où est la maison de mon ami ? Sur le chemin du village des deux garçons, ils découvrent qu’en dépit de toutes les victimes et de l’étendue de la destruction, la vie continue pour les survivants du désastre

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« Dans sa manière de remettre en question la frontière entre fiction et documentaire, le film évoque le néoréalisme. En procédant à une reconstitution, le cinéaste renonce à rendre compte d’une réalité et préfère, par le biais de la fiction, montrer une vérité. Ainsi, d’un film à l’autre, des personnes réelles deviennent des personnages de fiction, mais en quelque sorte « plus vrais que nature ». Le paysage, témoin le plus authentique de la violence bien réelle du tremblement de terre, rejoint à son tour par endroits la fiction tant il devient « abstrait » à l’image. Mais il s’agit ici d’une fiction pour ainsi dire « sans histoire » qui feint, en sens inverse, de nous montrer les choses dans toute leur « transparence». Michèle Humbert


ET LA VIE CONTINUE

  Sauvage Innocence (c) D.R.

Kiarostami est un cinéaste iranien, né sous la période du Shah en . Avant de faire du cinéma, il est employé à la police des routes (ça aura une influence sur ses films, et notamment pour celui-ci), et il suit des cours de peinture le soir. Il réalise plus d’une centaine de films publicitaires. Puis il entre au Kanun (l’Institut pour le Développement Intellectuel des Enfants et des Jeunes Adultes, une sorte d’antenne du Ministère de l’Education Nationale) pour faire des films éducatifs. Beaucoup de réalisateurs iraniens ont, comme lui, commencé là. Il fait beaucoup de courts-métrages qui sont réalisés avec des enfants. Pour lui, c’est une chance. Après la révolution islamique et la prise de pouvoir de l’Ayatollah Khomeyni en 1978, alors que la censure s’abat sur le pays, le Kanun est épargné, et Abbas Kiarostami continue de travailler, malgré la censure, dans une relative liberté.