SYNOPSIS :
Parce qu'il ne supporte plus de se faire tabasser à l'école
par cette brute de George, Sam se confie à son grand frère,
Rocky. Ensemble, ils échafaudent un plan pour se venger. Pour
l'anniversaire de Sam, ils vont inviter George à une balade
en bateau sur une rivière du coin et là, ils lui feront tout
payer. Alors que la journée se déroule comme un rêve d'enfance,
le piège se referme. Découvrant George sous un jour nouveau,
Sam se rend compte qu'il n'est finalement qu'un gamin mal dans
sa peau. Alors qu'il est question d'abandonner l'idée de vengeance,
tout dérape et le pire survient... |
....................................................................
|
UN ETRANGE MAL
|
 |
|
|
C’est sur fond de campagne présidentielle
américaine et de bataille contre l’axe du mal que Mean
Creek sort en France. Semblable par son intrigue à d’autres
films comme Bully, il interroge la place qu’occupe
l’adolescent dans la société américaine et plus précisément
le rapport que ce dernier entretient avec la morale chrétienne.
Le constat de ce film ainsi que ceux qui le précédent est
le suivant : l’Amérique puritaine a beau suivre son penchant
messianique et s’opposer partout à ce qui la menace, elle
est rongée de l’intérieur par d’imperceptibles maux qui l’affectent
sans qu’elle puisse ni les qualifier ni même, semble-t-il,
y remédier. Ces films se proposent de scruter le moindre indice
qui pourrait permettre d’en cerner la nature, la cause, voire
la portée. L’indice le plus saillant du cinéma indépendant
américain de ces dernières années est le caractère gratuit
et soudain que revêt presque systématiquement la violence.
Cet indice occupe dans les films une place centrale, et leur
sert pour ainsi dire de clé de voûte. Pourtant il n’est qu’une
des données du problème, car après tout, la violence ne survient
pas seule, elle a dans tous les cas des agents privilégiés.
Or dans le cinéma indépendant américain, ces agents s’avèrent
être le plus souvent des adolescents. Leur présence est à
ce point récurrente, et leur profil similaire, qu’ils paraissent
nous dire quelque chose d’essentiel et diffus sur ces maux
dont ils sont les premiers vecteurs et sans doute les premières
victimes.
|