| Tous sont ainsi porteurs
d’une forme qu’ils assument et défendent d’un bout à l’autre
du film. C’est qu’à l’inverse de la plupart des court-métrages
présentés en compétition française, ils ont l’intelligence
d’appréhender les contraintes liées au format comme une force
plutôt que comme un handicap. Pleure pas maman de Shin
Hyun-kyung, par exemple, révèle le désoeuvrement d’une famille
grâce à un dispositif minimal qui apparente la caméra à un
système de vidéo-surveillance : filmés dans une seule pièce
(on ne saura pas s’il y a d’autres pièces dans l’appartement),
exclusivement en plan fixe et presque toujours sur le même
axe, ils ont l’air d’être prisonnier d’un bocal ; d’autant
plus qu’ils passent leur temps à regarder la télévision. Si
l’écueil du naturalisme façon Haneke est évité de justesse,
à la fin du film, grâce, justement, aux très beaux changements
d’axes, le film plaît surtout pour sa recherche d’une forme
idéale au court-métrage.
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Comme pour la plupart des films de cette
rétrospective, le cinéaste semble en effet se demander ce
qu’il est vraiment possible de faire dans un temps aussi court.
Comment donner le sentiment d’un monde en cinq minutes ? Cette
question, le cinéaste de « www.desires.co.kr » y
répond avec beaucoup d’humour noir : sur un banc public, une
femme masturbe un homme sans émotion apparente; tous deux
sont habillés comme des cadres moyens et on imagine facilement,
vu le soleil et la circulation, qu’il est midi et qu’ils ont
une pause entre deux heures de bureaux; autour d’eux c’est
l’heure de pointe. La réussite du film tient à ce qu’il dépasse
la simple anecdote pour nous offrir un véritable regard sur
la ville contemporaine grâce à une mise en scène plus complexe
qu’il n’y paraît.
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PALMARES
Compétition Nationale
Grand Prix :
Des morceaux de ma femme de Frédéric
Pelle - Prix Spécial du Jury
: Confessions dans un bain de
Marc Gibaja - Prix du Public
: Tous à table d’Ursula Meier(France
/ Belgique / Suisse)
Meilleure comédienne : Sophie Quinton dans Peau
de vache de Gérald Hustache-Mathieu -
Meilleur comédien : Zakarya
Gouram dans Le mariage en papier
de Stéphanie Duvivier - Prix
Recherche : Tous à table
d’Ursula Meier - Prix S.A.C.D.
Ex æquo : Mon meilleur amour
de François Favrat & Peau
de vache de Gérald Hustache-Mathieu -
Prix Atom Films (meilleur film
d'animation) : Au premier dimanche
d'août de Florence Miailhe - Prix
de la Meilleure Création Sonore Ex æquo :
Millevaches (expérience) de
Pierre Vinour & Mon meilleur amour
de François Favrat - Prix de
la jeunesse : Confessions
dans un bain de Marc Gibaja - Prix
Canal + : Des morceaux de ma femme
de Frédéric Pelle - Prix Fnac
Attention Talent : Des morceaux
de ma femme de Frédéric Pelle - Prix
Procirep du producteur de court métrage :
Folimage Valence
Compétition Internationale
Grand Prix : J'ai
quelque chose à te dire (Ela na sou po)
de Katerina Filiotou - Prix
Spécial du Jury : Poste restante
(To Be Called for) de Anna Melikian -
Prix du Public : Lilly
de Marwan Hamed - Prix Recherche :
Quelqu'un a tué quelque chose (ou
la dernière innocence) & Alguien
mato algo (o la ultima inocencia) de
Jorge Navas - Prix de la Meilleure
Création Sonore :Copy Shop
de Virgil Widrich - Prix
AtomFilms (meilleur film d'animation) : Père
et fille (Father and Daughter) de Michael
Dudok de Wit - Prix de la Photographie :
Onguent pour mains crevassées (Ungüento
para manos agrietadas) de Cezary Jaworski
Prix de la jeunesse :
Quelqu'un a tué quelque chose (ou
la dernière innocence) & Alguien mato algo
(o la ultima inocencia) de Jorge Navas
- Prix Canal+ : Pas
de quoi avoir peur (Nicego strasnego)
de Ulyana Shikina - Prix du
Jury ‘cuménique : Summertime
de Anna Luif
Prix Wanadoo sur Courts Ex
æquo : Par tous les moyens (By
Any Means Necessary) de Emily Mantell
et Sales bêtes (Bad Animals)
de David Birdsell - Prix Wanadoo
du Public :L'épreuve de force
(The Showdown) de Massimo Garlatti-Costa
- Prix de la Presse (International) :
Summertime de Anna Luif
- Mention de la Presse :
Un oiseau rare (En sjaelden fugl), de
Kenneth Kainz - Prix de la
Presse (National) : Tous à
table d’Ursula Meier
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