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13e Festival du film d'action et d'aventures (c) D.R. FESTIVAL DU FILM
D'ACTION ET D'AVENTURES

Valenciennes 2002
Par Yves GAILLARD

Pour sa 13e année consécutive, le Festival du film d’Action et d’Aventure de Valenciennes avait pignon sur rue dans cette ville paradoxale, fracturée par les reconstructions hideuses des quartiers détruits par les bombardements de la 2nde Guerre Mondiale.

Alliant une compétition courts et longs métrages ainsi qu’une série d’hommages et de rétrospectives, plus d’une soixantaine de films étaient présentés cette année.



Le festival se partage entre deux types de cinémas très différents : les " Arcades " en centre ville, cinéma à l’élégance désuète, dévolu aux rétrospectives et aux court-métrages ; le multiplexe " Gaumont " situé en périphérie, qui ressemble à tous les multiplexes Gaumont du monde, était le lieu de la compétition long-métrages et des hommages rendus à Samuel Hadida, Patrick Dewaere et Gabriel Aghion, le président du jury.

" Nous sommes partis d’une volonté d’entreprendre qui exprimait notre état d’esprit à l’époque : il y a 13 ans, la ville était un désert culturel. Ainsi dans la compétition, et cela surprend toujours, nous ne sommes pas très fidèles au genre : c’est l’aventure humaine dans son sens le plus large qui est représentée ". C’est par ces mots que Patricia Lasou explicite le choix du thème de l’aventure que fête le festival, au-delà des genres.

  Benoit Magimel (c) D.R.

Autour du président Gabriel Aghion (Pédale Douce), le jury cette année réunissait Philippe Nahon (l’homme Seul contre Tous), Andréa Ferréol, Serge Riaboukine, Brigitte Rouan, Sabine Haudepin, Michèle Bernier, Jean Christophe Bouvet, Artus de Penguern, Thierry Dugeon, Marie Sophie L., Farida Rahouadj, Aurélien Recoing et Bernard Farcy. Fruit de la réunion de tempéraments et de " familles " de cinéma très différentes, le jury 2002 mit un point d’honneur à animer les pré-séances de la compétition officielle à coup de boutades et de saluts théâtraux.

Au-delà du caractère parfois " potache " de ce jury éclectique, leur palmarès fut empreint d’une grande justesse, notamment pour la remise des prix d’interprétation (ce qui n’étonnera personne face à un jury composé majoritairement d’acteurs et d’actrices). Le Prix d’Interprétation Féminine fut ainsi remis (ex-aequo avec Shanon Hayana pour Love the Hard Way, pas vu) à Kajol, surprenante " étoile parmi les étoiles " réunies pour le film le plus acidulé de cette sélection, Kabhi Khushi Khabie Gham. L’interpétation de Kajol y est en effet empreinte de cette mystérieuse " cinégénie " qui transcende le personnage et ne laisse plus voir que la star.


LE PALMARES

Boomer (c) D.R.

La qualité moyenne de la sélection long-métrages 2002 (10 films de nationalités diverses) privilégia de toute évidence l’éclectisme, voire (?) l’opportunisme (au vu de la médiocrité du film coréen présenté, Dreams of a Warrior), au détriment de l’homogénéité. Le chevauchement de dates avec le Festival du Film Fantastique de Bruxelles en fut peut-être une des causes, en ce qui concerne le cinéma asiatique en tout cas.

Dès lors, trois films se partagèrent les prix : KKKG, Mein bruder Der Vampir, et Love the Hard Way.

Un prix d’aide à la promotion, d’une valeur de 15000 euros, était mis en place cette année : fort de cette aidé, ajoutée au prix d’aide à la distribution, Mein Bruder der Vampir, également lauréat du Grand Prix, devrait donc sortir prochainement en France.

Le palmarès Court Métrage octroya son Grand Prix à Boomer, de Karim Adda, une comédie sur une particularité du nord de la France, le " tuning ". Ne l’ayant pas vu…